La Revue De 16 # 2 [Nov-Dec] : « Des seize en hiver »

Noël approche ! Et certains MC’s ont déjà distribué leurs cadeaux en avance. Beaucoup de cadeaux ! Alors quoi de bon au menu de cette Revue de 16 # 2 ? Un Ep façon Pumpkin & Vin’s Da Cuero, des bombes sonores cuisinées par Lacraps, Swift Guad & Mani Deïz, un album surprise raconté par un auditeur à moustache, des clips de fifous et l’interview de Arm, ex-Psykick Lyrikah. Le tout écrit à partir d’un clavier catalan. Alors ? On n’est pas bien là ?


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« Notre art est vrai mais les médias n’ont qu’un but contrer la lutte
Tu regardes mon doigt alors qu’j'suis entrain d’te montrer la lune » 

[Machine à écrire] Lacraps


Ça vient de sortir !


  • Chimiq (EP) – Pumpkin & Vin’S da Cuero

pumpkin-chimiqL’une est brestoise. L’autre est parisien. Ils font du rap à Nantes. Ils offrent même un EP très fusionnel à double facettes avec des remix d’artisans du coin ! Résultat ? Chimiq montre qu’on peut bosser en couple et faire des sons de malade ! Surtout, Pumpkin semble être plus à l’aise que jamais. Mais ne jamais dire jamais ! D’ailleurs, un album est en préparation pour 2017 ! Easy !

  • Away From The Flow - G. Bonson

Loin des flows, près des chœurs ! C’est le créneau choisi par G. Bonson, de retour après l’excellent Do My Thing. Mixé par Le Parasite, masterisé par Blanka, G. Bonson fournit un catalogue de multiples sonorités originales, frappant rapidement les tympans. Qui a dit qu’il fallait absolument une voix pour se faire entendre ?

  • Hourvari - Lucio Bukowski

lucio-bukowski-milka-hourvariÀ peine je commence à faire tourner en boucle Oderunt Poetas, voilà que débarque Hourvari ! Hourvari, ou « la ruse qu’emploie le gibier lorsqu’il revient sur ses voies pour tromper les chiens » selon le Larousse. À croire que c’est toujours dos au mur que l’Animalerie s’agite le plus. Avec Milka aux manettes, le rappeur propose toujours de nouveaux propos à coup de références, de poésie et d’images. Encore une dinguerie ! C’est pas Kevin de la Fnac Parinor qui va me contredire…

  • Masterpiece Swift Guad & Mani Deïz

Attention, défouraillage dans les règles ! Swift Guad & Mani Deïz co-signent une alchimie radicale avec Masterpiece pour offrir un pur album ! Swift Guad n’a jamais été aussi tranchant et punchlineur, avec des invités apportant chacun leur pierre à l’artifice. Rien n’est à jeter, même la punchline sur les vegans ! Vous pouvez circuler, mais avec l’album dans les poches !

  • Adamant-ium - Shurik’n et Samm

On se souvient encore du classique Où Je Vis. C’est ce qui fait peut-être le plus mal aux albums suivants de Shurik’n. Bien que largement meilleur que le précédent, Adamant-ium, référence à l’alliage en acier indestructible des Marvels, s’avère inégal. Même si plusieurs morceaux ressortent du lot, montrant Shurik’n comme « capable de » proposer un rap toujours d’actualité, ça reste insuffisant pour qualifier l’album de « complet ». Faites-vous votre avis mais écoutez-le pour entendre les bons feat avec Akh et Demi-Portion svp.

  • Les Preuves du Temps – Lacraps

Là, c’est méga méga baffe ! Longtemps réticent à écouter Lacraps sans aucune raison valable, celui-ci a remis mes pendules à l’heure. Et bordel, j’ai du retard ! Lacraps propose un double CD avec des prods intenses et particulières, au service d’un propos très « rap » dans le sens noble du terme. Pour le coup, Lacraps a des avis à partager et ça fait du bien de les entendre ! Bref, comme il le dit lui-même : « Lacraps enfoiréééé » ! C’est bon ? Je me suis bien rattrapé ?

  • Les Quatre Cents Coups – Eddy et Anton Serra

La crème de l’Animalerie reprend du service ! Les deux rappeurs sont de « vrais » personnages entiers et ils se racontent bien. Avec 10 titres aux couleurs électro, il ne ménagent pas leur vocabulaire et racontent leurs bêtises qui les lient après 10 ans d’amitié. Flow compatibles, Eddy qui est moins huppé (et âgé) que son collègue, dévoile ses multiples facettes « flowtistiques » et c’est… fascinant ! Les deux font la paire ! Quand Lucio ne traîne pas dans le coin…

 


 Ça vient d’ailleurs !


  •  Crown (EP) – Rapsody

Rapsody est une rappeuse qui a de la gueule !  Elle le prouve sur Crown, « Couronne » en français comme pour montrer qu’elle veut se faire une place sur le throne au milieu des emcees. Présente sur le dernier album de Kendrick Lamar, Rapsody s’exprime cette fois-ci en 10 titres pour rétablir la monarchie. Entre sample de soul, rap old school et vagues contemporaines, Rapsody s’affirme comme l’une des meilleures rappeuses à l’heure actuelle. What else ?

  • We Got It From Here… Thank You 4 Your Service – A Tribe Called Quest

18 ans après leur dernier album, le groupe mythique fait son grand retour au milieu d’une triste nouvelle. Phife Dawg, auteur du fameux « Microphone one two one two » décède en pleine création de l’album. RIP. Et l’honneur est sauf car cet album fera du bruit. Que ce soit « We The People » avec Elton John, « Ego », « Conrad Tokyo », « The Donald » (pas Trump, mais le surnom de Phife) ainsi que tout le reste. A Tribe sort de son silence au moment où on en a peut-être le plus besoin. Surtout le peuple américain. Un album d’adieu qui ne quittera pas nos mémoires, I’m sure !

  • Worst Case Scenario – Elaquent

Quel travail de la part du producteur canadien ! Élaboré à partir de ses voyages en Europe et en Asie, du fruit de ses expériences et de ses différents états d’esprit quand il parcourait les auberges, aéroports et trains, Worst Case Scenario est une symphonie aux couleurs multiples. Terriblement aérien et onirique, Elaquent propose un catalogue d’instrumentaux impressionnant qui révèle sa capacité à sortir de lui-même. Le meilleur des scénarii possibles, vous l’avez compris.

 


Les autres « trucs » [en un titre]


  • Seth Gueko – Barlou : « Maître de Cérémonie »
  • Chill Bump – Crumbs : « One », « Two », « Three », « Four »…
  • Ab-Soul – Do What Thou Wilt : « D.R.U.G.S »

 


« Le silence est un oubli

J’aimerais qu’ils aient tous Alzheimer, mais l’histoire officielle aussi

Éternel retour comme un bowling sur un terrain en pente

Ils gueulent comme des sourds et pensent y trouver un terrain d’entente »

[Le silence est un oubli] Lucio Bukowski

 


L’album surprise de Nekfeu raconté par… Max Octave, auditeur de rap acharné


Il est né le divin enfant. Il était même rappeur. Nekfeu vient de sortir pour le plus grand bonheur du rap Cyborg. Une projection dans le tur-fu qui ne laisse pas de marbre. Surtout pas Max Octave. Nouvel adepte du Movember, ONG sensibilisant les hommes à la santé en se laissant pousser la moustache tout au long du mois de novembre, Max nous confie que la sienne a failli friser à la fin de l’écoute de l’album tellement il a vrillé. Touché, le gaillard a même livré un exercice difficile : faire une chronique de rap. Récit d’un humanoïde sur un album peu ordinaire avec Cyborg par Max Octave :

« Les derniers jours du mois de novembre comme les premiers de décembre ont vu débarquer une vague de froid aussi soudaine qu’inattendue. Un froid qui réveille, pique et peut gifler celui qui s’y pique. Jaloux, le rebelle-cracheur de flammes Nekfeu, qui clôturait son Feu Tour par une date à Bercy le 01/12, a souhaité remettre à l’état d’équilibre l’impact des forces de la nature sur l’homme. A la fin du concert, le jeune rappeur annonçait alors la sortie de son deuxième album solo, Cyborg. Avec lui, on allait démontrer qu’en terme de force de frappe, le feu humain peut largement rivaliser avec les souffles glaciaux qu’assènent les vents d’hiver. Cyborg réveille, pique et gifle. Mais il sait également se faire apaisant, doux, juste, et bienveillant.

Si le premier album du Fennec intitulé Feu est considéré par beaucoup comme une preuve tangible de la qualité artistique du garçon, il est aussi relativement scolaire, sage, et doté d’une propreté musicale (notamment vocale) quasi clinique qui peut en glacer certains. Composé de 14 pistes, l’album surprise de Nekfeu raisonne davantage comme le projet d’un amateur des mots qui sait dorénavant comment il désire réellement s’en servir et dans quel but. Comme le démontre le refrain de la piste « Humanoïde », l’artiste s’affirme clairement comme le porte-voix de sa génération et semble prendre à cœur ce rôle, dans lequel il peut s’affirmer, prendre position, faire passer des messages :

« J’ai pas fait d’études, j’emmerde tes politiques, j’ai pas fait HEC

J’ai pas b’soin d’ça pour m’exprimer quand j’vois des pauvres sur la chaussée

J’connais les tafs de merde, les potes qui partent, le shit dans la chaussette

J’me suis longtemps d’mandé si j’pouvais faire quelque-chose mais, là, je sais »

Nekfeu est-il un rappeur conscient ? Oui, bien sûr. C’est indéniablement l’une des multiples facettes de son rap. Nekfeu performe-t-il dans d’autres registres thématiques ? Absolument. D’ailleurs, pour ceux qui aiment les lettres mais ne supporteraient pas certains flows du rappeur, sa diction ou encore son grain de voix, je vous propose de lire ses textes. Nekfeu peut se lire comme de la poésie déstructurée tellement il possède une plume agréable – mêlant humour, ironie, satire, colère, dénonciation, etc. – et venant déflorer de nombreux sujets (de son amour des femmes à celui de la musique, du hip-hop, des livres, de la justice, etc.).

Pour les auditeurs, vous allez peut-être découvrir comme moi un Nekfeu 3.0, sûr de ses forces après les avoir décuplées et affinées au cours des derniers mois. L’homme-robot arbore la magie du maillot brésilien 5* et délivre 1001 flows venant embellir, entre autre, une ballade amoureuse bossanovienne, un immense kickage jazzy 90’s style feat son compère Alpha Wann. Puis vous allez certainement mettre deux, trois sons en repeat le 31 pour réveiller les estomacs repus de vos invités où on pourra entendre une superbe collab’ avec le très puissant Népal. A noter également le véritable plus qu’apporte la présence sur l’album de chanteuses, françaises et japonaises. L’alchimie trouvée entre Nekfeu et ses invitées peut vraiment faire regretter l’absence de considération généralement réservée aux femmes dans le milieu du rap, excepté le gars Kery.

A seulement 25 ans, Nekfeu nous adresse, violemment, son meilleur album. Mais heureusement, il n’en est pas pour autant parfait. Une plus grande variété, plus de finesse et de nuances dans les instrus donneraient sans doute un résultat encore plus costaud. Mais ne boudons pas notre plaisir, Nekfeu est comme Griezmann, à la pointe ! Alors comment ne pas se réjouir d’avoir un as entre les mains ? »


Ça va sortir prochainement…


  • 16.12 : Nekfeu – Black Album
  • 13.01.17 : Run The Jewel - RTJ 3
  • 20.01.17 : Demi-Portion – 2 Chez Moi
  • 24.02.17 : Médine – Prose Elite

« J’arrive dans la maison comme un valet

Mais je ne m’incline pas devant le trône de fer

L’homme parle depuis les gradins

Mais dans la fosse se tait »

[Oiseaux] Django


Les Clips ///


Médine – « Global » Réalisé par Florin Defrance

On peut reprocher beaucoup de choses à Médine : sa voix grave et son flow « aggressif » (que je kiffe), ses polémiques qui ont pourtant eu le mérite de faire réfléchir même si certain·e·s n’ont retenu que la forme au détriment du fond, des albums plus ou moins réussis, notamment « Démineur » où le rappeur s’est confondu dans la mouvance trap au flow saccadé faisant, à mon humble point de vue, perdre le charme de sa personne. Mais Médine a toujours su se remettre en question. Surtout, il a toujours été « lui » : un mélange entre l’enfant « Global« , premier nickname du rappeur et « Médine« . Et ce morceau clipé représente et synthétise parfaitement le Médine d’aujourd’hui avec ses petites et grandes victoires, mais aussi avec son lot de défaites. Un « alt-trip » où l’égo se confronte à des réalités qui peuvent nous dépasser. « Il n’y a pas de grand Médine sans le petit peuple » clame le Havrais. Sans doute l’un des clips les plus touchants de 2016.

Pumpkin & Vin’s Da Cuero – « Chimiq » /  Réalisé par Pilou Guetta & Hugo Sobelman

Attention cordes sensibles s’abstenir ! « Chimiq » présente un clip où l’on s’immisce dans le quotidien amoureux des deux rappeurs et beatmakers. Se foutre à poil prend littéralement tout son sens et le morceau, mortel par sa prod et le phrasé de Pumpkin, s’ancre facilement dans nos têtes. Ça donne un clip qui donne le sourire, funky, touchant et intelligent. La distance entre « voyeurisme » et « vie privée » est parfaitement respectée et montre le talent des caméramans pour donner des plans qui donne véritablement envie d’être à deux pour écouter ce son. D’ailleurs, lecteur ou lectrice, ça ne te dit pas de regarder avec moi un clip ce soir ? Steup’ ?

A Tribe Called Quest – « We The People » /  Réalisé par James Larese

Parce que c’était impossible de ne pas montrer ce clip montrant le retour au premier plan de ce putain de groupe dont l’un de ses titres a été repris par Obama pour sa campagne présidentielle. Et surtout parce que A Tribe est toujours concerné par des causes fortes. Dans « Global », Médine disait « Y a pas que la lutte sociale dans le rap. Même Renaud embrasse les flics pendant que le peuple embrasse leurs matraques ». Je crois que tout est dit. Ou presque car tout l’album est à écouter. Yes, you can !

Swift Guad , Davodka & Mani Deïz – « Ma Gueule » / Réalisé par Myo Sis

Oui, ils l’ont fait ! Après avoir vu le rap français featuré (ou fissuré) avec Johnny, le voici « samplé » plus que correctement et avec parcimonie (Dieu merci) avec « Ma Gueule » par Mani Deïz et consorts. Et ça vaut le détour (en plus) ! Un excellent égo-trip qui fait relativiser sur nos vies et nos vices. Mené à deux avec un Davodka en feu concluant par (attention spoil) un « je ne suis pas une tête d’ampoule mais je peux t’éclairer sur le sujet » et un Swift au refrain efficace. « Tant qu’on a pas perdu la vie, y a rien de grave ». Un clip à la teinte sombre, mettant en avant seulement le buste des protagonistes. Pourquoi se compliquer la rime quand on peut faire simple ma « gueugueule » ?

Django« Oiseaux »Réalisé par Dante Palma

Je ne l’avais pas encore repéré. Habillé en ninja, dans une forêt atypique, Django répète ses chorés et sa gymnastique linguistique avec une grosse démonstration. Faisant penser au clip « Le Roseau » de Jazzy Bazz, c’est évidemment dans le flow et son contenu que Django s’en distingue. Un clip qui rend ses lettres de noblesses au cinéma avec de superbes punchlines de compet’. Un exercice difficile et « autobiographique », car Django s’en sert pour se définir au milieu de cette jungle de mots. Y a un truc les gars ! Je vous le dis !

Le Bon Nob – « Ton Feu »Réalisé par Alexis Pifou

Ce clip filmé « ras du sol » nous invite à une balade dans une rue de Montréal à travers Le Bon Nob avec un morceau tout simplement génial ! L’écriture du rappeur se veut intrigante, imagée et se dicte avec un flow roulant au naturel. « Elle est où ta flamme ? Dis-moi ! » Le texte percutant, s’associe parfaitement au visuel et aux silhouettes dessinées sur le corps de Le Bon Nob. Un clip très beau, sans artifices et agréablement filmé. A checker de suite !

 


Les Coups de Foudre de /// Arm (ex-Psykick Lyrikah)


Arm fait partie de ceux qui ont eu une longue histoire avec le rap. Arm, c’est plus de quinze ans d’activité dont 8 albums sous le pseudo Psykick Lyrikah, son « ex » de toujours. On n’oublie pas non plus de compter les nombreuses collaborations que ce soit pour des rappeurs, le théâtre, la poésie d’Aimé Césaire ou encore un livre-disque pour enfants avec Dorothée Piatek. Arm, c’est des rencontres comme celle avec Olivier Mellano, son guitariste préféré, ou Robert Le Magnifique, son scratcheur-bassiste de scène. Mais pas que. C’est aussi à travers sa musique que j’ai découvert Dominique A, Del Cielo, Mr.TeddybearIris, Ancrage, Le Parasite, Tepr et plein d’autres encore. Arm, c’est une écriture remplie d’images avec des mots qui tournent en boucle. C’est une voix grave et posée, parfois en flux tendu qui accompagne un vocabulaire précis. Aujourd´hui en solo, il a sorti dernièrement Psaumes avec le producteur parfois plus « pop » que « hip » Tepr. C’est donc avec plaisir qu’on vous partage les coups de foudre du rappeur malouin-rennais :

« J’aimerai que le rap freine son hypocrisie face aux gamins qui lui donnent leur argent. »

  • Quel sont tes 5 albums préférés ?

Dr Dre – 2001 / Lunatic – Mauvais Oeil / Mark Hollis – Eponyme / Edan – Beauty & the beat / Sufjan Stevens – Illinois

  • Quels sont tes kiffs sonores du moment ?

21 Savage & Metro Boomin – Savage Mode / River Tiber - Indigo / Bon Iver – 22, A Million / Franck Ocean – Blonde

  • Quel·s album·s attends-tu impatiemment ?

Je n’écoute pas beaucoup de musique en ce moment donc j’ai peu d’attentes mais j’ai toujours hâte quand James Blake ou Sufjan Stevens sort quelque-chose. J’attendais beaucoup le PNL mais finalement je l’écoute peu.

  • Quel·s concert·s t’ont le plus marqué ?

J’ai eu la chance de voir Lhasa en 2004, j’étais très ému parce que j’adorais cette chanteuse. J’ai vu James Blake à Nantes il y a 5 ans. C’est très fort ! Le dernier concert que j’ai beaucoup aimé c’est ESB, le projet analogique de Yann Tiersen, Lionel Laquerrière et Thomas Poli. Mais globalement, je dois avouer que je ne suis pas très concert. Je m’ennuie très vite, même devant les artistes que j’aime.

  • Ta définition du hip-hop ?

Aucune, j’aurais envie de te dire « innovant » mais ça n’est pas forcément un gage de qualité, « intègre » mais ça ne l’est pas non plus. Disons que parfois j’aimerais entendre moins de posture et que le rap arrête de ressembler à une pièce de théâtre où chacun s’invente son super héros qui nique tout le monde, et qu’il freine son hypocrisie face aux gamins qui lui donnent leur argent.

arm-tepr

  • Quels sont tes projets futurs ?

On a fini de promouvoir Psaumes, mon album avec Tepr. Maintenant, la priorité c’est mon solo qui est entièrement écrit et composé et que je dois mixer, ainsi qu’un maxi avec Le Parasite qui est en attente depuis bien trop longtemps.

  • Quelque chose à rajouter ?

Merci à vous de suivre nos projets et à tous les médias qui font vivre les artistes de l’ombre comme nous. Malgré le manque de visibilité nous sommes beaucoup à être toujours là et toujours aussi actifs.

 

 

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