Mustang, un drame franco-turco-allemand de Deniz Gamze Ergüven sur la conquête (et la perte) de soi.

Lale, Nur, Ece, Selma, Sonay : 5 filles, 5 sœurs, élevées à la dure, dès lors que les premiers signes de la puberté alertent leur grand-mère (Nihal Koldaş) et leur oncle Erol (Ayberk Pekcan) soucieux de leur virginité, de préserver les hymens. En vue des mariages aussi honorables qu’arrangés à orchestrer. Dans le respect obscur de la tradition aux mille visages pas toujours lumineux. Tradition à laquelle on se soumet – avec pertes et profits. Tradition contre laquelle on s’insurge – quitte à y laisser sa peau. Tradition qui nous est favorable et à laquelle on souscrit sans souci. Tradition telle un carcan qui contraint à inventer maintes prouesses pour s’en dégager. Tradition comme prétexte à toutes formes d’abus de pouvoir abominables (mariage contre le gré de la mariée), répugnants (viols sur mineur), ou juste humiliants (distillation de la honte comme arme de domination).

Mustang est un drame, turc, sur les conséquences des vieilles mœurs auxquelles la jeunesse se confronte – ou se soumet – et dans lesquelles elle baigne. Mustang est une ode à la liberté, inaliénable, de choisir – ses fringues, ses fréquentations, ses occupations, bref, son destin – quoi qu’il en coûte.

Pour en savoir plus sur la réalisatrice Deniz Gamze Ergüven et ses motivations :

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