¡ COLECTIVA ! : le féminisme en chœur

Ce sera l’un des temps d’ouverture du mois pour les droits des femmes : ¡ COLECTIVA ! porté par la Ko-compagnie sera donné place de la mairie samedi 5 mars. Pour donner de la voix, ensemble, et même avec vous. Explications avec Solène Cailleau, chargée de productions pour la Ko-Compagnie.

Répétition-27-fev22

Ultime répétition pour ¡ COLECTIVA !, le 27 février à Saint-Germain-sur-Ille – ©Solène Cailleau

  • Le début du projet
Structure rennaise née en 2019, la Ko-compagnie porte les projets artistiques de Corinne Ernoux, cheffe de chœur dans le bassin rennais (et notamment avec la Tête à l’Est). Le nom ? « “Ko” c’est une racine grecque qui veut  dire avec, et le sous-titre de la Ko-compagnie est “spectacles à chœurs ouverts”, car il y a là l’envie de créer des spectacles participatifs, avec beaucoup de monde. De partager la scène entre des artistes amateur·ices et professionnel.le.s et de se créer des émotions fortes ensemble. »
Puis arrive ¡ COLECTIVA !, « pensé et créé en 2020, et vivant d’abord une étape numérique lorsque les rassemblements étaient interdits. Des émissions de radio, des épisodes d’une web-série, et des répétitions filmées ont permis le commencement de la transmission des chants et de l’univers du projet. Grâce au soutien des Tombées de la Nuit et la Ville de Rennes, les premières répétitions ont eu lieu en juin dernier, rassemblant un chœur de 150 personnes. Le spectacle a vécu sa première représentation le 4 juillet places de la Mairie et du Parlement, puis à Maurepas, Italie et à la Basse-cour. Il est porté par une équipe artistique constituée de 15 musiciennes et chanteuses qui s’appelle le Labo Colectiva. Le chœur est ouvert à toute personne qui souhaite le rejoindre. »
Place du parlement le 4 juillet 2021 - ©Gérard Payelle

Place du Parlement le 4 juillet 2021 – ©Gérard Payelle

« Proposer ça sous des formes hyper-collectives, ça permet à chacune de rentrer chez soi avec une force individuelle »
  • Du singulier au collectif

Ce qui anime le projet, c’est « La Fuerza Colectiva », un nom choisi au féminin en lien avec le sujet des droits des femmes. Et garder le fil rouge de « rassembler beaucoup de monde autour de questions sur les droits humains » autant que raconter le « besoin de lutter dans la joie ». Le fil, il relie également le collectif à différents pays d’Amérique Latine, notamment par le biais d’échanges entre chanteuses pendant le confinement de 2020. Évoquant « le contexte et les violences intrafamiliales qui pouvaient se vivre à cette période tout en se partageant de nouveaux chants », c’est ainsi qu’est sélectionné « la Cancion Sin Miedo » de Vivir Quintana et du chœur El Palomar, un « réel point de départ à la création de ce spectacle ».

Au-delà du chant, ce sont aussi des images du 8 mars en Amérique Latine qui ont été inspirantes : « Dans ces pays, où les chiffres de violences envers les femmes sont terrifiants, il y a dans les manifestations ce côté coloré, chanté et donc festif qui donne une sensation de lutte fédératrice. Proposer ça sous des formes hyper-collectives, ça permet à chacune de rentrer chez soi avec une force individuelle. Ici, la fuerza Colectiva se ramène à la maison pour faire face à tout ce dont on doit faire face dans la vie. » Pour le public, il est possible de rejoindre sur la répétition générale du matin de 10 h à 12 h 30 pour apprendre trois refrains, et qui sera ensuite à traverser une haie d’honneur musicale avec des pancartes et des chaises au milieu du chœur pour être accueilli comme il se doit. Le dernier coup de cœur de Solène Caillaux : « Le collectif Murga Baila La Chola, d’Argentine, avec sa chanson Flexible, qui pose des mots très justes sur notre manière de vivre la lutte. »

Le samedi 5 mars à 14 h 30 et 16 h 30 place de la Mairie

Le programme du mois pour le droit des femmes

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