Bars en Trans : troisième jour encore et toujours sous le signe de la pluie. Foin du crachin-chagrin, derrière les murs du conservatoire de Rennes, l’équipe du festival proposait samedi 9 décembre 2017 une soirée sous le signe de l’électro-pop aux univers colorés et chansons-bulles.

De la pop qui pétille donc pour refermer cette édition 2017 de Bars en Trans. À l’exception de Tiny Feet formation finistérienne dans un style plus indé, notre coup de cœur  venu présenter son dernier album, As an End to Death, sorti le 20 octobre chez les Disques Normal (à retrouver dans le n°2 de notre revue). Il est 20h lorsque Émilie Quinquis et ses trois musiciens (dont Yann Tiersen au violon/clavier) entraînent le public dans un voyage entre mélancolie abrupte à fleur de rochers de bout du monde et douceur de soirs d’hiver un peu venteux autour d’un bon feu. Elle alterne textes en breton et français, déploie ses cordes vocales aux incantations mouillées et échange les guitares pour une prestation à la fois lumineuse et rugueuse, intime et intense. La/les revoir vite sur scène en version longue !

 

 

Avant la Brestoise, Silly Boy Blue, Ana Benabdelkarim à la ville (également présente dans les pages du n°2 de notre revue) a ouvert le bal en solo à 17h30.  Derrière son clavier et un ordinateur, la jeune fille au look glam-rock  inspiré par le Bowie époque Ziggy Stardust invite à prendre un shot de musique dark et mélancolique, une potion fraîche et savamment (dés)équilibrée.

 

        

Puis  la silhouette longiligne de Vale Poher est entrée en scène accompagnée de Zoé aux claviers, une ambiance cinématographique et littéraire à l’électro-minimale inspirée par de grands artistes américains comme le réalisateur Michael Cimino ou l’autrice Joan Didion et les textes d’Étienne Daho.

 

   
Le jeune Bordelais Julien  Granel (qui sortira son premier album en 2018) leur succède avec sourires, déhanchement, synthés et textes pop sucrés.

 

L’auteur-compositeur-interprète Malik Djoubi achève la soirée d’une voix cristal qui s’enfonce dans des nappes de musique électronique. Il est 22h. L’heure de repartir dans la nuit humide vers d’autres concerts dans un bar plus que jamais en transe pour ce dernier jour du festival !