Soulfulsingers et master class avec Franklin Akoa Mva à L’Antipode MJC : un week-end sous le signe du negro-spiritual.
Formés le samedi 9 janvier sous la férule du Grenoblois Franklin Akoa Mva, en résidence exceptionnelle pour un week-end à L’Antipode, les bienheureux stagiaires de la master class chantent dès le dimanche devant un public qui aura bravé la pluie pour entendre ce chœur d’un jour.
Initiée par une poignée de bénévoles infatigables (ou presque) de l’asso Les Rencontres Gospel de Rennes, la première (et très chaleureuse) édition de ce Gospel Afternoon met à l’honneur la voix. Non pas celle qu’on glisse dans l’urne certains week-ends citoyens, ni celle qu’on entend lorsqu’on est invité à une soirée spiritisme autour d’un guéridon en noyer massif, non. Mais bien celle qu’on entonne pour entrer en communion, en connection, en relation, avec des forces, extérieures ou intérieures, en tout cas supérieures.
Sopranes, alti, ténors, solistes donnent de la leur, de voix, sur quelques classiques (appris pour certains la veille), incantations soul qui plongent leurs racines dans le douloureux passé esclavagiste afro-américano-européen et sont censées exprimer la tolérance, la gratitude, le courage retrouvé, la dignité, la piété et quelques autres nobles et dynamiques sentiments gros de sens.
Après des applaudissements nourris saluant cette performance de groupe dirigée par un chef de chœur enthousiaste, la chorale éphémère se dissout et laisse la place au groupe Soulfulsingers (ci-dessous ; crédit photo : Les Rencontres Gospel de Rennes).
Accompagnés par un pianiste flegmatique, une ligne de basse tranquille et un batteur bientôt en sueur, 5 chanteurs (2 hommes, Julien Quarm et Mickaël Lemond, et 3 dames, Julia Chesnin, Astrid Radigue et Emmanuelle Fergé) poursuivent l’exploration des vastes territoires du gospel entamée plus tôt.
« Très contente », Julia Chesnin (qui revient de New York où elle a été intronisée dans les cercles mythiques de La Mecque du gospel, à savoir Harlem, qui a été chef de chœur, qui a une belle présence sur scène…) et ses 7 amis s’en donnent à chœur joie. Le public se trémousse. Les belles énergies se libèrent, humectent les paupières et réchauffent les esprits. Dehors la nuit est tombée. Seul bémol : le niveau des décibels dans la salle, qui font craindre l’apparition d’acouphènes. Le crachin poursuit son œuvre. Bilan* de ce dimanche à la MJC : la vie c’est plus easy en chantant.
// Le site de L’Antipode //
// Pour en savoir plus sur Julia Chesnin //
* Que n’aurait pas renié M. Sardou.