Guts enflamme l’Antipode avec son live band

Le concert affichait complet. Jeudi 21 avril, l’Antipode accueillait la tournée de Guts pour son dernier album Eternal. Et c’est en bonne compagnie qu’il a fait grimper la température de la salle. Il devait bien faire 35° à 22h.

C’est Degheugi qui lance la soirée, derrière ses machines et sa platine. Dj et beatmaker, l’artiste sait soigner sa prestation, avec en fond de scène, la projection d’extraits de films, de cartoons, le tout sur des compositions qui allient samples nostalgiques et beats lourds.

degiheugi-2 degiheugi
 

Avec des titres de son dernier album Endless smile comme « Qu’attendez vous de moi » ou encore « Le temps est bon », dont le sample original est une chanson d’Isabelle Pierre que le public se fera un plaisir d’entonner. De quoi se chauffer la voix pour la suite. Car Guts qui va ensuite monter sur scène a bien compris la fonction chorale que peut avoir un auditoire.

guts-antipode

C’est le live band qui précède le beatmaker Guts, et démarre avec un Take me back explosif.  Un live band qui a sa place à part entière; ce n’est pas un live band qui accompagne Guts ni le contraire; ce sont des musiciens qui jouent ensemble, et c’est en véritable chef d’orchestre que Guts mène le concert, prenant son pied sur les chorus de clavier ou maitrisant à la perfection chaque rupture rythmique. Le groupe s’amuse et le public le lui rend bien.

« It ain’t nothing like hip-hop music »

Chassez le naturel et il revient au galop; le live band qui s’est principalement monté pour Hip hop after all n’oublie pas qu’il joue avec un emcee, et c’est avec joie que Von Pea de Tanya Morgan délivre « Forever my love ». Tout l’esprit d’un hip-hop qui fait danser et qui rappe bien, comme ce sera aussi le cas pour « Kiss my converse ». Von Pea occupe la scène avec énergie. La température grimpe d’environ 1° toutes les 10 minutes.

von-pea von-pea-2

L’autre invité qui prend parfois le micro, mais aussi sa trompette, c’est Leron Thomas qui groove sévère et fait monter la sauce avec entre autres « Epic poses » ou un « Give it up », funk années 80, il ne manquerait plus qu’un lâcher de paillettes pour que le public atteigne le plafond.

leron-thomas

Hip-hop, funk, jazz, voire même rock-punk-transe-hypnotique qui fait sauter partout, Guts et son live band se foutent pas mal des étiquettes, même si la basse emmène souvent flirter avec un funk bouillant et que le clavier mené par Florian Pellissier se lance dans quelques fulgurances mélodiques (il a aussi un quintet de jazz, ceci explique cela). De « Brand new revolution » où le public aura bien levé le poing à « Rest of my life » où le public se fera donc une joie de faire les choeurs, c’est « Man funk » qui fera exploser les degrés. Le concert n’en finit plus de bouillonner sur scène; on comprend mieux pourquoi Guts porte des chaussettes de sport : son concert tient du marathon, et comme il l’avait précisé lors de notre interview, Rennes fait partie des villes qui le rendent généreux. Chose prouvée de part et d’autre de la salle.

guts-antipode-2

 

No comments

Trackbacks/Pingbacks

  1. GUTS le Bienheureux - [...] Photo : Karedwen pour imprimerienocturne.com [...]

Envie de réagir ?

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>