Mythos 2016 : Dionysos en renouveau

Après la boum des enfants qui a égayé de manière sensiblement différente les allées du Thabor et le Magic Mirror, place à l’heure de l’apéro à un nouveau concert, celui de Dionysos.

« Dionysos est né deux fois… »

Extrait de Vampire en pyjama.

C’est une formation bien connue des festivals depuis maintenant deux décennies qui a su égrener au fil des album des chansons rock à succès, mais aussi des concept albums – où une histoire nous est contée, tel que La Mécanique du Cœur. À la fois musicien, mais aussi auteur, son leader Mathias Malzieu n’est pas étranger au succès que rencontre le groupe depuis sa création il y a plus de vingt ans.

Dionysos

Pour autant, leur dernier album Vampire en Pyjama trouve son inspiration dans l’intime, dans la maladie. En effet, diagnostiqué en 2014 d’une maladie sanguine rare, Mathias Malzieu a survécu grâce à des transfusions sanguines quotidiennes jusqu’à sa greffe de moelle osseuse qui lui permet maintenant une vie normale. De cette expérience sont nés deux projets que sont un livre Vampire en pyjama et un disque éponyme.

C’est peut-être avec un peu d’appréhension et beaucoup d’attente(s) que les spectateurs se sont massés devant le Magic Mirror pour un concert unique tant au point de vue de l’horaire que du contexte. En arrivant sous le chapiteau, force est de constater que le public sera assis sur les chaises déployées et qu’il est bien difficile pour les retardataires de trouver une place dans les premiers rangs.

Dionysos (2)

Le public attend patiemment sous l’œil d’un bonhomme avec une tête de cœur, symbole d’un Vampire en Pyjama et le groupe monte sur scène, tous sauf 1, et commence les instrumentations. Habitué à jouer et à beaucoup communiquer avec son public, Mathias Malzieu aime à surprendre et arrive, coiffé d’un chapeau, par une travée accompagné d’un mégaphone et d’un harmonica, et commence aussitôt une ballade rock issue de leur dernier album. Dionysos n’a rien perdu de son énergie rock et déploie une musique entraînante et une bonne humeur communicative.

Dionysos2Son leader réputé pour avoir la bougeotte et jouer avec son public n’est donc pas en reste et on est rassuré. Il s’ose même à un peu de breakdance sur une introduction ou bien à un « À quarante ans passé quand on est petit comme moi, on porte un chapeau pour savoir si l’on a trop sauté… Et là… J’ai trop sauté », en ramassant son couvre-chef qui s’était enfui. Un dialogue continu s’installe entre chaque intermède ou chaque reprise en chœur entre le public et le groupe qui participe beaucoup au charme de la prestation. Les musiciens prennent plaisir dans un cadre particulier : « On dirait qu’une invasion de soucoupes volantes à facettes va se produire », et l’on enchaîne les nouvelles compositions comme les très connues autour d’anecdotes et de bons mots. On retrouve des scie musicales et du thérémine, des solos et des horloges à l’heure – ou pas – du goûter.

Difficile cependant pour le public de danser, mais il se lève parfois et l’on assiste à une cascade, un slam de Mathias Malzieu porté par son public comme une communion de plus avec lui aussi touchante que sympathique. On assiste à un moment magique et intimiste rempli de bonheur et bonne humeur contagieuse. Que l’on se rassure, Dionysos n’est pas mort, ni même moribond, il est bien vivant à l’image de son chanteur hors-norme. Pour preuve, cette dernière chanson reprise en acoustique sur le  bord de scène en guise de rappel ultime, « Vampire en pyjama », qui sert d’introduction à cet article. Dionysos est né deux fois…

Envie de réagir ?

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>