Ma ma : un drame de l’Espagnol Julio Medem sur la fin et ses suites.
Si vous êtes empli·e de spleen et avez besoin d’activer vos glandes lacrymales pour nettoyer on ne sait quelle saleté, Ma ma est fait pour vous.
Vous découvrirez l’univers hospitalier espagnol, ultra-moderne et méga-glauque, aseptisé (hormis une photo d’une petite Russe qu’un docteur tout droit sorti d’un soap-opéra rêve d’adopter), éclairé artificiellement. Là sont soignés les maux pas toujours curables hélas des patient·e·s. Les protocoles sont lourds, rémissions et rechutes sanctionnent les options chimio-thérapeutiques, toujours hasardeuses.
Magda, Penélope Cruz, plantureuse et sensuelle femme, se débat donc contre un mal pernicieux qui la ronge de l’intérieur. Dans son combat, elle est épaulée par son médecin gynécologiste (Asier Etxeandia), qui a posé le diagnostic.
Arturo, Luis Tosar, un homme effondré lui aussi accablé par le sort mauvais, avec lequel elle se lie va apporter un peu (beaucoup) de baume au cœur de la jeune femme en détresse. Tout en retenue, le rôle de cet homme en proie à une tristesse insondable ne laissera aucun·e spectateur·trice insensible. Magda et Arturo vont ainsi surmonter leur malheur respectif en faisant front commun face aux épreuves.
Tout ceci est donc très émouvant : la maladie qui s’abat sans discernement, les médecins plus ou moins impuissants, les proches solidaires, inventifs ou désemparés, la mort inéluctable qui s’approche à grands pas et les façons de l’affronter dignement… Autant de raisons d’être touché·e par cette tragédie qui met en scène une mère célibataire aux prises avec un mal qui, s’il est impitoyable, n’annihile heureusement pas toutes formes de bonté d’âme.
Ma ma, film espagnol de Julio Medem – Avec Penélope Cruz, Luis Tosar, Asier Etxeandia – Durée : 1h51 – Sortie le 8 juin 2106.