Soleil noir, de Christophe Sémont : un voyage en Amérique du Sud, à la poursuite d’un gang de nazis dégénérés.
2002. Un flic argentin, Esteban Pantoja, est sur les traces de gangsters hallucinés qui ont fichu sa vie en l’air puisqu’ils ont zigouillé sa famille lors d’un braquage aussi minable que sanglant. Aiguillonné par un légitime sentiment de vengeance, le jeune sergent Esteban va remonter leur piste jusqu’en Bolivie. Aidé par Antonio, un vieux chasseur de serpents bolivien, et par Amanda, une ex-petite amie juriste désormais au service de la Commission d’éclaircissement sur les activités nazies en Argentine (CEANA), le policier aussi intrépide que désespéré va devoir affronter un ennemi imprévu en la personne fuyante de Willhem Zimmer, sombre hère qui, cinquante années plus tôt, avait cheminé, de l’autre côté de l’Atlantique, aux côtés de Joseph Mengele qui officiait alors en tant que médecin dans le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau.
À la façon d’un Caryl Ferey dont les épopées sont nourries par des années de bourlingues andines (ou sud-africaines), Christophe Sémont nous sert de guide entre La Paz et Posadas, en Argentine, et la jungle amazonienne du Nord de la Bolivie. Les atmosphères sont moites, les paysages vertigineux, en particulier El Camino de la Muerte. L’enquête est rondement menée. Les nazis n’ont pas fini de poursuivre leurs funestes chimères – et de voir leurs ignobles machinations contrecarrées.
Soleil noir, de Christophe Sémont, éditions Critic, coll. « Thriller », Rennes, 2015, 272 p., 17 €