La violoncelliste Juliette Divry sort son premier album Souffle nu le 21 avril sous le nom de Suuij. Un disque qui inspire et expire une poésie en cordes et voix. Un souffle quasi intime à retrouver sur scène lors de la prochaine édition des Embellies.

Certain·es auront croisé son instrument en compagnie de Mermonte ou The Last morning soundtrack : la violoncelliste rennaise Juliette Divry, nourrie de nombreuses expériences, se lance en parallèle dans la construction d’un projet solo. En résulte aujourd’hui un album intitulé, à juste titre, Souffle nu. Car sur les 11 titres, les cordes de cet instrument qu’on rapproche souvent de la voix humaine, s’emmêlent à celles, vocales, de la musicienne.

C’est parfois de manière haletante que l’archet frotte les cordes, comme avec « Liya ». C’est parfois avec un aspect percussif que les pizzicati viennent s’additionner aux boucles mélodiques comme sur « Douleurs mutiques » ; l’ensemble des compositions, qui savent nouer les ambiances instrumentales à des envolées vocales, donnant parfois l’impression de plusieurs voix (« Alice »), finissent par plonger l’écoute dans un monde intérieur, riche, jouant les contrastes de lumière ou de nostalgie. Des questions d’essoufflement en « Crève-cœur » où le corps finirait par se fondre dans le violoncelle. Un disque intime, puissant et délicat qui sera à découvrir sur scène les 4 & 5 mai lors du festival Les Embellies.

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