Quelle émotion de se retrouver dans cette petite salle en face de ce chanteur, seul sur scène avec sa guitare sous un éclairage sobre et tout ça à quelques mètres ! Lloyd Cole était l’un des premiers invités de la saison culturelle de l’Aire Libre à St-Jacques-de-la-Lande. Il a accordé un splendide et émouvant tour de chant acoustique à un auditoire nostalgique de cette pop anglaise post new-wave.

Il aura compté lui aussi dans cette période des années 80 si lumineuse pour la musique. Après le mouvement punk, celui de la new-wave, ce brun dandy ténébreux faisait des ravages auprès de nos jeunes copines de collège !

Seul sur scène, Lloyd a assuré !

Sur scène, juste un pied de micro, deux guitares électro-acoustiques posées sur leur support, un simple spot en contre-plongée. L’appropriation de la scène est succincte. Le concert s’annonce comme un moment au naturel, un « one man songwriter show » ! Un regard amusé sur les âges des spectateurs, Lloyd Cole brise la glace rapidement. L’Écossais de Glasgow a pris quelques cheveux blancs lui aussi mais quel trouble d’observer que la voix est la même, une voix limpide qu’il révélera tout au long du tour de chant pour un gala sans artifice, un moment nostalgique, précieux. Pas de superposition d’effet de sonorisation, pas de choristes, pas de pédale d’effets pour la guitare, pas de synthé malfaisant, aucun autre musicien ni accompagnateur. Lloyd a assuré tout, tout seul !

Le concert de deux parties de 45 minutes chacune est une version acoustique de ses principaux tubes de la décennie 85/95. Quel plaisir de découvrir dans de nouvelles versions épurées : « Perfect Skin », « Forest Fire », « Are You Ready To Be Heartbroken », « Rattlesnakes », « Perfect Blue », « Brand New Friend »… Entre les chansons, quelques mots dans un français certes quelque peu tronçonné, révèlent la volonté du chanteur de séduire son public jacquolandin du soir. Dans cet environnement cosy, cette ambiance de quiétude et ces conditions d’écoute parfaites, la version unplugged de ce soir aura confirmé que le talent de l’artiste ne s’altère pas dans la durée !