Le Grand soufflet a eu la bonne idée de programmer le 11 octobre un groupe bulgare énergique au projet musical détonant : Kottarashky & The Rain Dogs. Une découverte balkanique 100 % électro.

Il pleut sur ce deuxième jour de festival, et le public n’a pas rempli le chapiteau. Quelle erreur. Car le choix de programmation de Kottarashky s’est avéré être excellent. Un groupe signé chez le bon label allemand Asphalt Tango, producteur entre autres de Mahalai Rai Banda ou de la fanfare Ciocarlia, et qui avait invité pour l’évènement l’accordéoniste Plamen Dimitrov.

Au départ donc, un groupe mené aux machines par Nikola Gruev, sorte de chef d’orchestre sautillant, suivi par un batteur, un joueur de clarinette aux envolées bien sûr klezmer, et un bassiste claviériste. Une base tantôt rock, tantôt dub, samplant des musiques traditionnelles ou des chants, et faisant ainsi se superposer plusieurs strates musicales ; la résultante de la progression de musique électronique dans les Balkans ces dernières années et qui sait ici réutiliser son terreau musical traditionnel.

En fond de scène, des projections d’images, des paysages, des scènes de vie, souvent associées à la rythmique décoiffante de ces Rain Dogs soutenant les improvisations de l’accordéoniste. Car c’est tout de même à cet instrument qu’est consacré le festival ! Et celui-là s’en donne à cœur joie sur le tapis musical qui lui est déroulé, quelque part entre psychédélisme forcené, ruptures mélodiques et influences multiples qui font jaillir à travers ce joyeux bazar toute la puissance des héritages orientaux des Balkans.