François Hadji-Lazaro, leader du groupe Pigalle et des Garçons Bouchers. Désormais, le facétieux chanteur de la scène rock alternatif quitte les nuits des fonds de bistrots pour les goûters de fin de journée. À l’Antipode dimanche 8 octobre, il présentait ses deux disques-albums (pochettes signées de l’illustratrice Delphine Durand) pour jeune public (mais pas que) : Ma tata, mon pingouin, Gérard et les autres (Naïve jeunesse, 2012) et Pouët (Milan/Bayard, 2016).

    

Un dimanche après-midi grisounet d’octobre, rendez-vous à l’Antipode pour les minots/minettes à partir de six ans. Mais également pour leurs parents, fans du groupe Pigalle et des préparations musicales de Boucherie productions. Sur scène, un décor composé de dessins de Delphine Durand, d’une pléiade d’instruments et d’un jambon accroché à un tourniquet. Les enfants ont pris place devant, les adultes derrières. François Hadji Lazaro, accompagné de deux de ses acolytes de Pigalle apparaît. Top départ pour un concert haut-en-couleurs ! Avec  ses deux albums mitonnés avec gourmandise,  le prolixe chanteur-musicien-auteur-compositeur plonge les p’tites oreilles attentives dans un univers poético-réaliste. Toujours  truculent et pantagruélique, l’artiste s’empare d’un jambon, évoque des recettes de charlotte aux poires, de grand-père « même pas vrai » légèrement mytho, de maman adorée, de Léon gentil caméléon et pis il lance un « Pouët, pouët pouët il a dit pouët… Çui qui dira “pouët”, il a perdu » ponctué de rires.

   

Affublé de plumes d’indien, de foulard, de perruque, de toque et même de dreadlocks, François Hadji-Lazaro assure le show des bacs à sable. Avec ses musiciens, il ponctue ses morceaux  d’interludes fantaisistes et de harangues drolatiques. Joue de multiples instruments : banjo, guimbarde, guitare et bien sûr accordéon pour un déluge de styles musicaux du rock-punk-folk-musette en passant par la bourrée auvergnate. Les mômes apprécient, les parents salivent.  Et comme tout se finit toujours dans les arrière-boutiques, après la « Salle du bar-tabac de la rue des Martyrs », il achève le concert par une visite de la « Cantine de la rue des Martines ». Les grands de chantonner d’une même voix avec leur progéniture. François Hadji-Lazaro & Pigalle, c’est pas que pour les adultes : Pouët !

Pour suivre Pigalle en préparation d’un nouvel album :

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