Les 20 ans du Grand Soufflet se sont achevés samedi 10 octobre. Et pas n’importe comment. Un chapiteau plein à craquer pour accueillir Dj Click Live Band et La Yegros. Un concert attendu, qui a fait sensation. Que calor.

Une semaine de festival, et un concert de clôture haut en couleurs. C’est Dj Click live band qui assure l’ouverture de la soirée. Autour de ses machines, posées ici et là, de petites figurines : un Ganesh musicien, une Sévillane, Dj Click est spécialisé dans l’utilisation de musiques du monde, et particulièrement de celle des Balkans.

Univers gipsy donc, pour son projet Click Here. Accompagné de Viorel Potinga à l’accordéon et de Tudorel Mihai au saxophone, le set enchaîne des morceaux tantôt avec la chanteuse Nadia Potinga, tantôt avec la chanteuse et danseuse flamenca Lori La Armenia, dont les prestations feront décoller plusieurs fois le public.

Avec Dj Click derrière les platines, le public est assuré de faire le tour du monde en une heure trente de sons, qui naviguent de Jaipur à Madrid en passant par Bucarest. Mix moderne s’il en est, l’artiste puise et pioche dans les répertoires traditionnels pour les allier à une électro savoureuse qui fait secouer les hanches et remuer les pieds. La température sous le chapiteau commence à grimper, et le public s’agglutine de plus en plus près de la scène pour la sensation musicale de la soirée : La Yegros.

La Yegros, ou l’effet cumbia de ces deux dernières années après un passage remarqué aux TransMusicales de Rennes 2013, et un album sous le bras, Viene de Mí. La chanteuse argentine, qui explore le répertoire colombien, est bien entourée : un dispositif impressionnant de percussions, un guitariste et un accordéon. Des rythmes traditionnels de la cumbia à une électro puissante, des riffs de rock et un chant communicatif : le cocktail marche et explique le succès du groupe, raccord jusque dans les détails vestimentaires. Donc La Yegros, en quelques titres, ça te retourne un chapiteau, qui en redemande; ça danse et ça chante, ça reprend les refrains d’El Bendito avec enthousiasme, et le chapiteau se transforme en sauna tropical. Les fans, conquis, en auront profité pour découvrir des titres d’un nouvel album prévu pour l’année prochaine.

Une fin de festival à la hauteur de son anniversaire. Le Grand Soufflet a brûlé ses 20 bougies et la dernière a dû s’éteindre tard dans la nuit pour l’after au 1988 Live Club.