Clôture des 37es rencontres TransMusicales à l’Ubu

Le festival des TransMusicales s’est achevé dimanche 6 décembre à l’Ubu. À l’affiche, Elliot Moss, JP Manova live band, Drones club et Selvagem.

C’est le songwriter très attendu Elliot Moss qui débute le concert. Chanteur et multi-instrumentiste new-yorkais, il défend avec brio (et en trio) son premier album Highspeeds. Du haut de ses 25 ans, il déroule des atmosphères tout aussi langoureuses (« Slip ») que sautillantes (« Best light »), passant du clavier à la guitare, soutenu par une batterie énergique. Les univers se succèdent, de nappes électroniques qui envahissent les oreilles pour ramener à des mélodies r’n'b (« I can’t swim »). C’est efficace de bout en bout, et la sombre lenteur de ce Highspeeds n’a pas fini de conquérir son auditoire. Captivant.

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Il est à peu près 23h07 quand JP Manova monte sur scène avec son live band. Mais en réalité, à la sortie des urnes, il était sûrement 19h07. Horloges arrêtées, celui que la presse a surnommé le « secret le mieux gardé du rap français » invite tout un chacun à couper les réseaux sociaux en cette soirée électorale. Le public a en effet mieux à faire, comme prendre une leçon de « Capoeira verbale », se demander si « Is Everything right ». Avec lui, un batteur, un bassiste et une djette (remplaçant en intérim Dj Emii), et des projections vidéo, soit des clips réalisés pour l’album 19h07 unanimement salué par les critiques, soit des montages d’images et soulignant quelques phrases des titres, comme pour le très bel hommage à Thomas Sankara.

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La très bonne surprise de la soirée, c’est une invitation faite à Rocé; simple renvoi d’ascenseur, deux ans après un concert au Bataclan deux ans plus tôt. Les emcees balanceront ainsi une belle ambiance hip-hop, pour « Dans mes veines » et « Actuel ». Des rappeurs qui sont à la pointe, mais pas à la mode. De quoi se demander si tout le monde est sur la même « Longueur d’ondes »; interrogation mise en pratique sur un très beau titre sur la chanson avec « Pour la musique svp ». Un titre « anti soupe », et une invitation à monter sur scène pour Jean-Louis Brossard, programmateur et défricheur de talents depuis plus de 35 ans. De quoi faire chapeau bas. Et terminer sur « À quel point ». À quel point êtes-vous libres ? Question percutante en ces temps troubles.

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Et là, l’Imprimerie avoue platement avoir lâchement abandonné la partie après 3 jours de réjouissances musicales. Le concert s’est poursuivi avec les masques de Drones club dans une ambiance stroboscopique, néons et fumées à l’appui d’un krautrock électrifié, avant de céder la place au carnaval sauvage de Selvagem. La nuit est avancée, et les Trans brillent encore sur Rennes. Rendez-vous l’année prochaine pour de nouvelles découvertes et vibrations musicales !

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Drones club – ©renphotographie

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