Trois ans après Ce qu’il en reste, Daniel Paboeuf Unity revient avec un 3e opus : Golden Years, ou une maturation fascinante sur 8 titres.
DPU pour les intimes donc, à savoir Daniel Paboeuf entouré ici de Nicolas Courret à la batterie, David Euverte aux claviers et Mistress Bomb H qui bricole ici entre chant, laptop et programmation. Le saxophoniste, qui démarre en trombe avec le titre donnant son nom à l’album « Golden years ». Des années dorées d’un rock qui se serait éteint ? L’ensemble des titres révèle le contraire, avec des relents de dark rock sur « Mad », des grincements fort à propos sur « Le soleil nous aplatit » ou encore des accords planants pour lancer « Et encore ».
Daniel Paboeuf laisse libre cours à des lignes mélodiques aussi précises que vagabondes, alternant motifs répétés et cassures qui font respirer l’ensemble. Un son qui sait se faufiler entre jazz-rock-wave (aucune étiquette précise ne pouvant coller sur le projet); là où l’écrin est souvent sombre et répété, la lumière finit par arriver comme sur « N’oublie pas », avant la « Procession finale » et ses ornements presque orientaux. Cuivres et rythmique rock, maniés de plusieurs mains de maîtres : Golden Years, abouti, inclassable et à faire tourner sur la platine du printemps.
Release party le 14 avril aux Ateliers du Vent à Rennes
Golden Years, 3e album de DPU, produit par Il Monstro/prod, distribué par l’