Black Mirror, dans le reflet sombre de nos écrans

Après une grosse année d’attente, la série dystopique britannique Black Mirror est revenue via Netflix depuis le 21 octobre. Petit retour sur cette troisième saison pour les personnes n’ayant pas encore regardé (garanti sans – trop de – spoilers).

 

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Toi aussi obtiens des like en peignoir pour faire grimper ta côte de popularité

 

Depuis « The National Anthem » sorti en décembre 2011, la série Black Mirror s’emploie à nous montrer les effets pervers d’une société dépendante des nouvelles technologies. Dans ce premier épisode il s’agit de la pression exacerbée des réseaux sociaux et médias sur un choix politique terrible à base de zoophilie en prime time. Chaque épisode diffère des autres par son casting, son histoire et son univers, même s’il y a ce lien technologique entre eux.

 

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Les deux premières saisons sont composées de trois épisodes, plus un spécial pour Noël en 2014, et pour cette troisième saison il y en a six. Le résultat global reste bon, malgré quelques inégalités. Elle démarre plutôt tranquillement avec « Nosedive », comédie pastel où l’on suit les aventures de Lacie dans un monde obsédé par la notation au point où cette dernière régit toute leur vie. Suit l’horrifique « Playtest », à la découverte d’un jeu d’épouvante en réalité augmentée secret, branché sur le cerveau de Cooper directement sur ses peurs.

 

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Coucou, on est derrière ton écran

 

Il y a (au moins !) un épisode choquant par saison : « The National Anthem » et son cruel dilemme de viol et de cochon, puis « White Bear » où la justice vire à l’attraction vengeresse. « Shut up and dance » l’est sans aucun doute pour celle-ci. Kenny se retrouve observé par des hackers par son ordinateur puis son téléphone, et contraint d’accepter leur chantage graduellement plus exigeant en compagnie d’autres victimes, pour protéger un sale moment de solitude nocturne enregistré par vidéo.

 

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San Junipero : la drague dans les toilettes d’une discothèque

 

« San Junipero » est à part dans toute la série, de par sa légèreté et son esthétique. Yorkie, une jeune femme timide, débarque à San Junipero, ville de fête éternelle, et tombe amoureuse de l’extravertie Kelly sur la piste de danse en 1987… et à travers les temps et même au-delà de la mort physique grâce aux avancées technologiques. Cette fois-ci elles ont un effet bénéfique, même si cela implique de faire des choix de vie très décisifs.

 

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Le cinquième épisode « Men Against Fire » résonne tristement avec l’actualité politique avec une armée américaine à l’équipement très sophistiqué, en lutte à l’étranger pour sauver le monde d’un ennemi monstrueux désigné comme responsable de tous les maux de l’humanité.

 

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Détail ironique, la série est produite par Endemol, le célèbre groupe spécialiste en télé-réalité et divertissements au rabais comme « Miss France ». Dead Set (la première série de Charlie Brooker où des candidats de télé-réalité se retrouvent face à des zombies) plus vrai que nature. Toujours dans les petits détails, même s’il est certain que chaque épisode possède son propre univers, il semblerait qu’il y ait un lien au moins entre quelques-uns, à vous de chercher. On vous laisse méditer avec l’image ci-dessus tirée de « Hated in the nation », le dernier épisode de cette saison sur fond d’abeilles-drones et de manipulation gouvernementale, sur le sujet suivant :  « les mots ont leur importance même, et surtout, sur internet ».

 

Black Mirror est à voir de préférence quand on a le moral sur n’importe quelle plateforme disponible. Attention à l’utilisation prolongée des écrans.

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