Rosalie Blum, de Julien Rappeneau : une comédie sur la mémoire et le crabe en boîte.
Avant d’être transposée en film, cette histoire était une bédé (3 albums de Camille Jourdy, parus chez Actes Sud, voir vignette ci-dessus). Elle se passe dans ce triangle nébuleux, à l’autre bout du monde pour un Rennais : Vierzon-Nevers-Bourges. Vincent Machon (Kyan Khojandi) est coiffeur. En province donc. La mère de Vincent, campée par une Anémone assez grandiose est un peu possessive, un peu intrusive, un peu tyrannique, un peu folle, un peu seule. Heureusement elle a son fils. Donc ça va. Mais en fait non, ça ne va pas. Vincent suffoque et n’en peut plus de cette vie étriquée. Lorsque sa route va croiser celle de Rosalie l’épicière, sa vie va néanmoins s’épicer. Pour quelles obscures raisons se met-il à la suivre ? Quel magnétisme exerce-t-elle sur lui ? Vincent va chercher à en savoir plus sur cette Rosalie (Noémie Lvovsky).
Aidée par sa nièce jolie et les amis de celle-ci, Rosalie quant à elle va chercher à en savoir plus sur ce gugusse qui la piste. On pourrait croire que ça tourne en rond, cette histoire, alors que pas du tout. Elle est finalement très profonde, cette charmante comédie, qui vous fera sourire à coup sûr – or un sourire, comme dirait l’autre dans sa chanson éponyme (1993), c’est déjà ça.