Marie Vareille, Le syndrome du spaghetti : une histoire de basketteuse contrariée et de gènes contrariants.

Voilà un joli roman, centré sur cette période propice aux interrogations et aux passions qu’est l’adolescence, un peu feel-good sur les bords, émouvant, dans l’air du temps – un temps vaguement aseptisé où les problèmes sociaux de l’époque sont largement occultés.

Léa, une adolescente rêve de devenir basketteuse professionnelle et rejoindre l’élite américaine. Son père, qui est entraîneur de basket, n’est pas étranger à cette vocation. Élancée, endurante, zélée, Léa et ses grandes mains ont le potentiel pour concrétiser cette ambition. Le sort – et la génétique qui réserve des surprises héréditaires plus ou moins encombrantes – va en décider autrement.

« La journée se passe, rien de notable si ce n’est qu’il y a du poulet rôti à la cantine. En cours de SVT, Corinne Petit, l’assistante administrative du lycée, entre dans la salle. Son regard parcourt la classe et s’arrête sur moi.
— Léa Martin venez avec moi, vous êtes convoquée chez le CPE.
En temps normal, ce genre de sommation se fait sur un ton sec. Mais il y a une douceur dans son ton qui déclenche chez moi une vague d’angoisse. Comme si elle s’excusait. J’attends que la porte soit refermée pour lui demander :
— Il y a un problème ? » (pages 54-55)

Roman sur le deuil, les maladies rares (et les prouesses médicales ou les ratés qui vont avec), l’amitié (et les trahisons, les déceptions et les miracles qui vont avec), les premières amours, le goût pour la compétition, la banlieue et ses injustices sociales, Le syndrome du spaghetti de Marie Vareille comme un plat réussi de carbonara apporte réconfort et regain d’énergie – en plus d’un certain regard sur la maladie de Marfan, méconnue, qui fragilise le cœur et les articulations.

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