Mercredi 3 avril, le festival Dooinit lançait une nouvelle date de son festival. Avec une programmation 100 % rap français, et le rappeur Souffrance comme tête d’affiche.

« On marche dans la tempête, on profite de l’éclaircie
On retourne dans la tempête »

Après une inauguration et une projection la veille du croustillant documentaire Mixtape* d’Omar Acosta à la Maison internationale de Rennes, Dooinit lançait sa semaine de concerts à l’Étage** avec trois groupes. En première partie, le Rennais Benjunior et son backeur, accompagnés aux platines par Dj Freshhh. Avec un nouvel album en préparation, le rappeur assure sur de lourdes prods (qu’il a fait lui-même histoire d’être indé jusqu’au bout du mic), empruntant des influences qui vont d’Hugo TSR à Paco : ça fonctionne et ça hoche la tête. Moment plus planant ensuite avec le Lyonnais Okis et Mani Deiz aux platines qui semble vouloir nous entraîner chez Maman Fromage. Une passerelle qui nous emmène ensuite pour le set chaud bouillant de Souffrance. Tout ce qui pourrait être une « ambiance chelou comme un drapeau français » se fait balayer par des punchlines en « étoiles filantes ». Souffrance fait boire son Eau de source, du nom de son dernier album, sans pour autant oublier de nous servir sa Tranche de vie (2021). Dooinit ne s’est pas trompé sur son choix : si t’aimes pas la Souffrance, t’aimes pas le rap. Dooinit se poursuit jusqu’au samedi 6 avril !

* Dont on retiendra que la mixtape n’est pas une compilation mais le début du hip-hop sur cassette dans les rues new-yorkaises, véritable business qui causera d’ailleurs balles perdues et arrestations.

** Le plancher a tenu.