Grand soufflet : fièvre asturienne et cumbia power

Chaude soirée au Grand Soufflet samedi 8 octobre sous le chapiteau du Thabor avec le mystico-sexy Rodrigo Cuevas et l’énergie du groupe Kumbia Boruka. Retour en images et en mots sur une soirée de feu.

 

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C’est au milieu du public que Rodrigo Cuevas démarre son concert, ses deux acolytes musiciens l’attendant sur scène. Et ça réchauffe déjà l’ambiance. Dans son haut rouge à dentelles et sa jupe feutrée, Rodrigo débarque, comme ça, pour embarquer le public avec lui. Car un concert de Rodrigo c’est un voyage, en terre d’Asturies dont il parle la langue et maîtrise les musiques traditionnelles, mais un voyage aussi dans un pays imaginaire, sûrement celui de la liberté.

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Certain·es l’avaient découvert lors de son passage à l’Étage lors des dernières Transmusicales ; d’autres ne l’avaient encore jamais vu. Et entendu, car Rodrigo aime raconter des histoires, fier des progrès qu’il a pu faire en français (et donnant lieu à de savoureux échanges avec le public, ravi de coopérer pour l’aider dans sa prononciation). Rodrigo aime aussi faire tourner sa jupe en claquant le sol avec ses sabots dorés, saisir un tambourin ou finir allongé sur scène avec une conque à la main dans laquelle il vient de souffler : il mérite amplement son surnom donné par la presse, le « Freddie Mercury des Asturies ». Quand il n’est pas en train de revisiter une tarentelle ou d’imaginer des aventures de séduction au balcon (oui, il est l’auteur de Manuel de Cortejo, Manuel pour faire la cour, album paru en 2021), Rodrigo saisit son accordéon. Et nous emmène du côté de Xixón.

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Mais cette fois, ce n’est pas vraiment pour danser. C’est une chanson, en hommage et pour rendre justice en poésie puisque celle du plancher des vaches ne l’a pas fait, à Rambal, transformiste populaire assassiné en 1976. Un crime que l’artiste relie à d’autres, toujours existants. Alors sur un rythme de habanera, tandis que des portraits de Rambal sont projetés au plafond du chapiteau, l’émotion monte. Touché·es en plein cœur. Avant d’entamer, en français, « Laissez-moi danser » de Dalida. Le concert de Rodrigo réchauffe, et fait bouger des lignes aussi musicales que vitales. Munches gracies Rodrigo.

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Une fois ces émotions passées (et un gobelet attrapé au bar) le chapiteau s’animera cette fois d’une fièvre 150 % cumbia, avec le groupe Kumbia Boruka. Fruit d’une rencontre entre l’accordéoniste mexicain Hernán Cortés et le chanteur reggae lyonnais Bob Sikou, c’est avec une force cuivrée et un déhanché caribéen que la formation replace la lutte et les messages de paix au cœur de sa musique. Et c’est la chaleur de l’Amérique latine qui s’invite dans un chapiteau survolté. Encore un coup du grand soufflet, caramba.

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