C’est une production bretonne qui a remporté le César du meilleur court-métrage de fiction : Les mauvais garçons signé Élie Girard, où il est question d’amour et d’amitié sur fond de sauce samouraï.

Tous les vendredis, trois amis d’enfance se retrouvent dans un kebab ; jusqu’à ce que l’un d’entre eux, Victor, leur annonce qu’il va être père. Il disparaît alors des radars, laissant Cyprien et Guillaume quelque peu esseulés, traînant dans les parcs, déambulant dans la rue, mais restant accrochés au kebab comme un bulot à son rocher. Rapidement, les questions d’amitié se diluent dans les histoires d’amour ratées, les ruptures, les échecs de l’insistance par sms, et toute la ribambelle de pincements qui vont avec. Produit par par les Films Grand huit situés à Saint-Pierre-Quiberon, le court-métrage rafle donc aux César 2022 celui du meilleur court-métrage de fiction ; une récompense prometteuse pour la carrière du réalisateur.

Les mille et une nuits, le kebab où on mange des frites, on boit des bières et on mate des matchs de basket

« Les oiseaux ils savent quand le jour il va s’lever, j’sais pas comment ils font »

Avec Les mauvais garçons, Élie Girard pointe du doigt la période où certains se posent, notamment entre 30 et 40 ans démarrent une vie de famille qui ne laisse plus (ou moins de place) aux soirées entre potes. La réalisation laisse beaucoup de place aux détails, à l’environnement urbain, et suit un rythme lent ; des dialogues, ceux d’une vie quotidienne remplie de banalités ou d’aventures. Seule une voix off en introduction et conclusion, pour rappeler qu’il y a des expériences qu’on ne peut pas vivre toutes et tous ensemble. Mais que cela n’enlève rien au vol des oiseaux ou aux marches matinales sur un terrain de basket. Le film est visible sur KUB jusqu’au 14 mars.