Playlist #19 – De bonnes intros brutes pour les truands déconfinés (pt.1)

Parce que 2021 s’anticipe (blague à part), la meilleure entrée en matière possible, d’après les analyses de nos experts non-comptables, sera une playlist des intros marquantes des albums du passé. À l’IN, c’est à coup d’incantations, de mantras, de seize et de rap qu’on souhaite entrer tambour battant en 2021. Une fin d’année 2020 marquée par la perte de DJ Kozi, un autre fils du hip-hop. Portez-vous bien et améliorer vos dabs avec cette 1ère partie ! Parce que toute entrée sera définitive…

 

Dj Kozi par Edwige Hamben

Dj Kozi par Edwige Hamben

 

Intro – Soul Position

Parce que commencer une playlist sur les intros avec le titre « intro », c’est la marque d’une cohérence absolue de notre ligne éditioriale. Clap clap. Parce que cette intro, c’est un sacré morceau qui te fout la patate, et pas dans la tronche ! Parce que c’est l’occasion de se remettre à player 8,000,000 Stories, sorti en 2003. Parce que Soul Position, c’est l’association du beatmaker RJD2 (à prononcer « or-djé-di-tou ») et du rappeur Blueprint. Parce que « Right Place, Wrong Time », « No Excuse For Lovin » et « 1 Love » sont des classiques. Parce que notre « soul » a besoin de se recentrer...

« Il n’y a pas d’issues plausibles

Tu veux l’anesthésie ?

Tu souhaites une fin paisible ?

Tu n’connais pas Kozi… »

Casey

 

La Putain D’ta Mère – DJ Kozi (Asocial Club)

Parce que c’est l’exception à la règle, ce titre étant le 2ème de l’album de Asocial Club. Parce qu’on fait vraiment ce qu’on veut, surtout pour un hommage. Parce qu’après Dj Duke, c’est un autre beatmaker de renom qui nous quitte en 2020. Parce que DJ Kozi aura marqué la plupart d’entre nous, notamment pour avoir été le beatmaker d’Asocial Club avec Casey, Vîrus, Prodige et AL ou le DJ de la radio Générations . Parce que c’est l’occasion de se réécouter ses sons… 

 

« Et j’entends tout ce rap dans mon crâne, comme des mantras qui m’entravent
Et, même quand on montera, y’a toujours quelque chose qui manquera« 

Nekfeu

 

My Keys – Atmosphere

Parce que My Family Sign. Parce que c’est aussi l’occasion de dédicacer à tous les nouveaux parents. Parce que « le poing levé, le bras tendu et le combat de bébé continue ». Parce qu’il faut voir la pochette de l’album pour comprendre ce « parce que ». Parce que c’est hyper dur de choisir une intro plus qu’une autre entre les milles albums d’Atmosphere. Parce que Rhymesayers, le label. Parce que Slug montre qu’on peut passer de disquaire à rappeur chevronné. Parce que leur tout début, c’est 1989…Oui ça date ! Parce que ça s’appelle du « rap alternatif » dit-on, sans doute à cause d’une intro instrumentale plus longue que la moyenne.

 

Humanoïde – Nekfeu

Parce que ce premier extrait de Cyborg a bouleversé le game. Parce qu’il y a une intro dans l’intro. Parce qu’il y a une tonne de questions et qu’on aime les questions (sans réponse évidemment). Parce que la prod est juste incredible (les reverses et changement de rythme, c’est toujours magique). Parce que Nepal, Loubensky & Diabi sont passés par là. Parce qu’à la base, cette track était prévu pour Alpha Wann qu’il a laissé à ses potos. Parce que c’est pour les « cyborg défectueux, les elephants-man, ceux qu’ont des putains de valeurs mais les défendent mal » et que ça représente bien 2020.

 

Bordello – The Doppelgangaz ft Thonio

Parce que cette intro fout le « bordello » un peu à la Pulp Fiction avec la fameuse chanson de Dick Dale. Parce que c’est l’occasion de (re)découvrir ces corbeaux de The Doppelgangaz. Parce qu’il faut aussi se renseigner sur Thonio, mais ça on l’a déjà dit. Parce que ce serait de beaux personnages pour le Loup-Garou #lesenfantssavent. Parce que ça represente aussi bien 2020. 

 

« Ma vision de vie, survivre ma mission »

Oxmo Puccino

 

You May Die – Outkast

Parce que Outkast. Parce que je pourrai répéter cette phrase mille fois. Parce que Outkast. Parce que ATLiens aussi. Parce que cette intro, c’est de la douceur pur jus. Parce que c’est l’occasion de se remettre Outkast. Parce que André 3000 et Big Boi. Parce que par la suite, ils sortent Speakerboxxx/ The Love Below : un double album contenant un solo de chacun des rappeurs. Parce qu’il  y a Killer Mike, Jay-Z, Ludacris ou Norah Jones dessus. Bref, faut tout réécouter. Et dire que ça part d’une intro…

« La paix est le message, là où la haine est comme un marécage
Absorbant les âmes salies vers des sphères de bas étages – Lotus
 »

Ali

Lotus – Ali

Parce que la tisane n’a pas suffit en 2020. Parce que « la paix est le message ». Parce que oui, il fallait avoir les nerfs solides. Parce que les lotus sur notre papier toilette auront vraiment été tout un symbole. Parce qu’on continue dans la douceur. Parce que cet album, c’est une bombe humaine (tu l’as tiens dans ta main). Parce qu’en 2020, y a eu pas mal de haine quand même ! Parce que « Doux et puissant », « Dialogue » et « ART » sont aussi des ogives bio et naturelles.

 

Let ‘Em Know – Souls Of Mischief

Parce que Souls Of Mischief. Point barre. Parce que ce serait si facile de s’arrêter là-dessus. Parce que c’est l’association de plusieurs mecs d’Oakland avec A-Plus (oui oui), Opio, Phesto, et Tajai. Parce que ça respire les années 1990 à plein nez. Parce que l’album 93 ‘Til Infinity, c’est de belles perles avec le titre éponyme, « Never No More » et « Anything Can Happen ». Parce que 93 était déjà marqué sur le drapeau…

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« OH LA LA LA ! »

The Fugees

Red Intro – The Fugees

Parce que The Fugees. Parce que les premières notes de piano. Parce que Lauryn Hill, Wyclef Jean et Pras Michel. Parce que tout le monde parle en même temps, on se croirait chez Tonton David (dédicace). Parce que t’écoutes l’intro, t’écoutes la suite. Parce que tu comptes les micros…et que tu fais le lien avec Ill et « Momonnaie ». Parce qu’en fait, après réécoute, ça n’a pas vraiment de rapport mais ça fait plaisir de mettre Ill ici. Parce que…OH LALALA !

 

 

Visions de Vie – Oxmo Puccino

Parce que c’est l’intro la plus traumatisante de l’histoire du rap français. 

 

« 365 jours puis 700, le temps commence à manquer, tu l’espionnes
365 jours puis 700, le temps commence à compter, tu te questionnes »

Oxmo Puccino

 

365 jours – Oxmo Puccino

Parce qu’en fait non, c’est celle-ci.

 

 

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