Jukebox #1 : la sélection musicale de septembre

La bande son défile à toute allure ! Pour tenter de suivre le tempo, voilà un florilège de sorties musicales de septembre qui ont retenu notre attention ! Jukebox #1, let the music play !

 

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Shannon Wright – Providence


 

C’est un album qui était attendu. Et un retour tant en puissance qu’en fragilité pour Shannon Wright qui livre ici 7 titres uniquement au piano voix. Providence serait-il le meilleur album de Shannon Wright ? En tous cas une prise de risque inattendue, puisque sans aucune guitare. Uniquement des mots (à l’exception de l’instrumental Providence) sur des notes de piano. Des arpèges de « Fragments » à l’aspect de petite valse de « Somedays », l’univers de Shannon Wright reste une douleur lumineuse qui vous explose un peu partout sans trop savoir pourquoi.  Et une voix, qui parfois se fait écho, parfois se double, et dont le souffle devient chorale sur « These present arms ». Inutile de dire qu’il s’agit d’un (violent) coup de cœur. Et c’est avec ce dernier qu’il faut écouter Providence.

Vicious Circle – Sortie le 19 septembre 2019

 

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Pandra Vox – 5cm sous la peau


 

Un EP entièrement composé et interprété par Pandra Vox, artiste trip hop qui puise son inspiration dans la reconstruction, les moments sombres et les éclats de soi même qu’on peut retrouver dans les débris. Alors que trouve-t-on 5cm sous la peau ? Des trucs rythmiques et une voix aérienne, un texte qui prend le large sur « Le procès » pour s’éloigner des prisons, et une palette sonore qui embrasse les ambiances accumulées du trip hop. Avec un remix de Dubmatix pour le dernier titre, et un voyage en train pour le clip de « Break the shell ».

Sortie le 19 septembre 2019


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Awir Leon – Man zoo


 

Soul pop électronique vaporeuse pour cet artiste aussi bien inspiré par la musique que par la danse; après un 1er album Giants (2016), voilà un nouveau disque intitulé Man Zoo. Considéré par Awir (le ciel en gallois) Leon (son prénom) comme une collection de moments, d’états bruts, les 12 titres laissent place pour l’introduction à une voix souvent dépouillée, fragile, et à quelques notes de son piano. Puis ça s’envole, parfois la voix se fait bidouiller comme sur « Linger » pour revenir à des ballades célestes comme « Feathers » (allergiques aux voix aigües s’abstenir). Une pop electronica qui s’accompagne du violoncelle de Gaspard Claus pour le titre « Rain ». Clap.

Alter-K – Sortie le 27 septembre 2019

 

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Monty Picon – Le sens de l’envie


 

Les rennais du ska-rock-punk cuivré Monty Picon remettent le couvert avec un nouvel opus de 15 titres, qui ne donnera aucun sens à vos interrogations existentielles mais sûrement l’envie d’avoir envie. Car le groupe garde son peps et sa bonne humeur pour attendre un « Putain d’jour meilleur ». Tirant une énergie folle de leur longue expérience scénique, leur mélange musical (malgré toutes les traces des influences qu’ils assument) est devenu une marque de fabrique à part entière. Pour la peine, ils invitaient ici Guizmo (Tryo) pour le titre Mr Hyde (dont on reconnaitra brièvement des toilettes de bar rennais dans le clip pour les plus observateurs).

Pias – Sortie le 27 septembre 2019


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Anatole – 1er EP


 

La chanson rennaise se porte bien, merci pour elle. Anatole, ce sont 4 musiciens (avec plusieurs instruments : accordéon, banjo, contrebasse, guitares, piano, percussions…) au service de chansons aussi légères que des feuilles d’automne. Empruntes de swing ou de valse, Anatole est le nom du personnage principal de leur spectacle. Et c’est Mathieu Ramage qui l’incarne; rien d’étonnant vu son parcours au sein notamment, du groupe Fatras. Voilà donc un 1er EP de 5 titres, avec de la poésie, de la nostalgie et un parfum de chanson vintage.

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Batlik - L’art de la défaite


 

Nous aurions envie que ce disque soit pour tous les loosers, les abonnés à la poisse, qui pourront se consoler en constatant que le chanteur Batlik a su transformer ses échecs et péripéties en un album. Son douzième, qui se place en écho de l’œuvre d’Emil Cioran, et où le chanteur-compositeur est accompagné par la voix et la guitare d’Alice Animal, la batterie de Johann Guidou et la basse de Viryane Say. Au final 10 titres qui savent jongler entre ironie, rythmes dansants et poésie funambule. À écouter lorsqu’on se trouve au milieu des « Avalanches ».

Sortie 13 septembre 2019

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Gosseyn – Schizophonia


Vous aimez les musiques des balkans ? Le jazz ? Les univers foutraques où vous ne savez plus trop sur quel fil danser ? Le nouvel album du groupe breton Gosseyn est fait pour vous ! D’abord composés au bouzouki par Joachim Mouflin, les morceaux prennent ensuite corps avec une clarinette, un clavier parfois fantômatique, de la batterie, et brouillent les pistes : les limites entre musiques traditionnelles et jazz sont floues, contournées avec humour et talent par le quintet, qui prendra une forme quartet pour les scènes qu’ils arpenteront. Une écoute psychédélique qui peut rendre schizophone, une maladie musicale contagieuse mais sans aucun danger.

En savoir plus sur Gosseyn

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Soultime – Unspoken stories


 

Tout commence par le très chic « Saint Georges » : le trio Soultime livre son nouvel album, à découvrir en live les 4 & 5 octobre au Ty Anna ou lors du prochain festival Jazz à l’Ouest en novembre). 12 titres qui brassent allègrement les styles : les compères rennais seraient-ils un peu touche à tout ?  Variations tendance blues à la guitare sur fond de claviers (« Swunk »), touche rock d’un western imaginaires (« Maintenant ou jamais »), le groupe n’hésite pas à virer à la ballade nostalgique sur « Sensible ». Un jazz brillant qui mélange toutes les langues de « La tour de Bébel » et ces « Unspoken stories » qui s’écoutent d’un trait.

Sortie 1er octobre

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Surf curse – Heaven surrounds you


Direction les États-unis avec Surf Curse et leur nouvel opus Heaven surrounds you. 12 titres pour se promener entre indie pop-rock des 90′s et univers new-wave. Ça chaloupe pas mal avec des titres comme « Disco », ça superpose les guitares, ça dodeline de la tête et ça chante de façon un peu désabusée. Mention spéciale au très nostalgique « River’s edge » et  un disque idéal pour affronter le spleen de l’automne qui s’annonce.

Danger collective records – Sortie 13 septembre 2019

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Rachid Taha - Je suis africain


C’est un album posthume, qui parait près d’un an après le décès de Rachid Taha, coécrit et réalisé par Toma Feterman (Soviet Suprem, La Caravane passe). « Un monde sans justice, c’est un monde qui va à la dérive » entame le disque de ce chanteur porteur d’aussi nombreuses revendications que d’héritages musicaux qu’il n’hésitait pas à mélanger. Loin d’être un album compilation puisque l’artiste avait fini de le travailler de son vivant, les 10 titres continuent de porter sa rage souriante et ses compositions tourbillonnantes. Vibrant.

Sortie le 20 septembre 2019

 

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