Du 5 au 12 février, le festival Travelling animera sa 30e édition. Un événement anniversaire riche en propositions : il sera impossible de tout voir, mais il y en aura pour tout le monde !
Un cinéma voyageur : voilà le propos de cet événement incontournable pour les amateurs de cinéma, ou tout simplement de découvertes. Le festival traversera cette année les 5 continents à la rencontre des villes qui ne cessent de muter, grandir, des villes en toile de fond, en décors mythiques ou même personnages à part entière : cette 30e édition sera urbaine ou ne sera pas.
L’incontournable Metropolis (Fritz Lang, 1927) fait partie de la sélection du public, qui compte entre autres La Haine, Akira, Taxi Driver ou encore La Dolce Vita.
■ Les territoires à l’honneur
Banlieue sud-ouest de Paris avec Memory Lane (2010) de Mickaël Hers qui vient de sortir Amanda, avant-première pour Les éternels du réalisateur chinois Jia Zhang-Ke (et coup de cœur du directeur de Clair Obscur, Fabrice Bassemon), les portraits cinématographiques sont mis en avant pour Urba[ciné]. C’est également le cas de Frederick Wiseman, qui offre avec Monrovia, Indiana (2018) une vision complexe de l’Amérique rurale sous Donald Trump. Des territoires à l’image également valorisés par le biais d’expositions, de Mobile churches à la Maison des associations aux photographies de Bernard Heurtier qui retracent 30 ans de changement du paysage et du développement urbain (au Carré d’Art de Chartres-de-Bretagne).
La Roumanie sera également mise en avant, avec une fine sélection de films de Radu Jude; un réalisateur qui sera présent pour la projection en avant-première au titre alléchant de Peu m’importe si l’histoire nous considère comme des barbares, qui traite du massacre de 20 000 juifs à Odessa en 1941 par l’armée roumaine.
Un peu plus fun avec Playtime, la ville loufoque visionnaire de Jacques Tati
■ La musique à l’écran… et en direct !
Outre les célèbres comédie musicales, il sera possible d’aller à la rencontre de la scène rap grâce au film Brooklyn de Pascal Tessaud (à l’Arvor le 6 février), et une belle sélection pour le jeune public. Mais la musique sera également l’occasion de valoriser l’action du ciné-concert : nouvelle création pour Olivier Mellano avec L’Heure du loup (Ingmar Bergman, 1968), le film muet Safety Last (accompagné par l’Orchestre symphonique de Bretagne), ou encore partir dans l’espace avec Moonwalk one (Theo Kamecke) en compagnie du groupe Invaders. Pour couronner la cerise sur la partition, plusieurs concerts gratuits auront lieu à L’Étage !
■ Vous reprendrez bien un peu de réalité virtuelle ?
Pour interroger le cinéma de demain, impossible d’échapper aux mutations numériques. Un focus sera fait sur Douglas Trumbull; un nom pas forcément connu du grand public mais qui se cache derrière la réalisation de séquences d’effets spéciaux dans Blade Runner ou 2001 l’odyssée de l’espace qui seront projetés pour l’occasion. Un documentaire inédit sur ce précurseur du cinéma immersif réalisé par Gregory Wallet sera à découvrir le 7 février au Tambour. Une réalité virtuelle qui se cache également au Triangle dans la programmation du festival Agitato avec A place in space de Sarah Kuntz, ou comment découvrir la danse sous un nouvel angle.
Bonnes découvertes !
