Festival TNB : Tempête Solaire

Parmi les formats multiples à découvrir lors du festival TNB, il y avait le week-end dernier ce hors-les-murs singulier au Musée de la Danse, ce spectacle intimiste et vibrant : Tempête Solaire, une expérience saisissante de transe hypnotique collective.

Metteur en scène et hypnologue, Gurwann Tran Van Gie s’associe au groupe Catastrophe (que nous avions déjà vus à l’œuvre), collectif friand d’explorations et d’hybridations qui déploie bien souvent des performances à la croisée des genres musicaux, littéraires, théâtraux… Ensemble, ils proposent au public l’expérience d’un voyage par l’hypnose, guidé par la voix et la musique.

Dans la salle obscure du Musée de la Danse, les gradins ont été retirés pour laisser place à une installation lumineuse au centre de la pièce. Une forme ovale et radiante, comme un astre lointain, flotte au-dessus des formes indistinctes des instruments de musique, enveloppés dans un nuage de fumée. Des coussins sont disséminés sur le sol pour que le public s’y installe, tout autour de la scène. Quelques notes de piano résonnent dans la salle embrumée, menant les gens à trouver une position confortable pour le voyage qui va commencer.

 

© Festival TNB

© Festival TNB

L’hypnose ericksonienne est une technique bien différente de l’hypnose de spectacle. Elle repose sur une suggestion par la parole, qui décrit des images, formule des invitations à prêter attention à son corps et à sa respiration, afin d’établir une connexion avec son inconscient. Elle vise à créer un état de transe douce, et d’amener chacun à aller à la rencontre des ressources qu’il porte en lui.

Les musiciens de Catastrophe posent leurs morceaux le long du fil de la voix de Gurwann Tran Van Gie, chants et harmonies tirées de leur album La Nuit est encore jeune, et spécialement adaptées pour la texture particulière de l’expérience. Associer une performance musicale à une transe hypnotique n’est pas une chose aisée, mais la progression est fluide et les sensations se déploient lentement. Un coup d’œil dans le public et l’on s’attache à remarquer comme chaque personne trouve la posture qui lui convient, les yeux fermés, la tête penchée sur le côté, plongée dans le creux des bras ou renversée en arrière, en position allongée… Le chœur d’attention ainsi formé est palpable, alors que se succèdent les images et les atmosphères musicales. Un moment en retrait, en suspension, dans le calme de la nuit.

© Gwendal Le Flem

© Gwendal Le Flem

 

LE PROGRAMME DU FESTIVAL

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