The Dizzy Brains + BCUC : cocktail explosif à l’Ubu

Samedi 13 octobre, la fièvre s’est emparée de l’Ubu avec le rock enragé de The Dizzy Brains et la transe de BCUC.

La salle de l’Ubu s’est transformée en sauna à l’occasion du passage de 2 groupes déjà fortement acclamés lors de leur passage aux TransMusicales; ce pourquoi ils n’ont pas été en reste pour remercier Jean-Louis Brossard, programmateur du festival, d’avoir pu venir en France et développer leur carrière. Notamment The Dizzy Brains, un quatuor rock malgache qui a la rage chevillée au(x) corps.

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Résultat, des compositions fiévreuses, certaines chantées les doigts d’honneur en l’air par le chanteur Eddy, frère du bassiste Mahefa, et un point qui reviendra plusieurs fois : la corruption qui pourrit Madagascar, une île en proie à la misère (quatrième pays le plus pauvre du monde) et à une déforestation alarmante (44 % des forêts naturelles ont disparu ces 60 dernières années). Côté musique, ça hurle niveau guitare aux chorus fascinants,et des Stooges qu’ils admirent, le chanteur a bien compris la gestuelle à adopter avec un pied de micro. Une bonne claque à plusieurs niveaux.

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C’est ensuite au tour de BCUC (Bantu Continua Uhuru Consciousness) d’investir la scène. Et là c’est le show rythmique pendant 1h 30, sans vouloir nous lancer dans le calcul du volume de flotte perdu par les musiciens. Derrière les tambours et les congas, aucune relâche. Même chose à la basse, ou aux sifflets (dont un de nez), cowbell. Sans compter sur la voix : la chanteuse Kgomotso, tantôt choriste, tantôt soliste, et au micro principal Jovi Zithulele. Une énergie de dingue, et des textes qui s’en vont parfois vers l’oralité. Discours de liberté, d’unité, et d’une joie indescriptible qui passe par les oreilles pour facilement démanger les guibolles.

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Leur musique qu’ils nomment « funky soul indigène » ne laisse pas de pause, avec des titres parfois longs (qu’on se demanderait presque comment ils font pour tenir). Alors quand le « tube » « Yinde » démarre, le public réagit en conséquence dans une danse pogotée qui se poursuivra jusqu’à la fin du concert. Avant de ressortir du dancefloor dégoulinant.

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