Bloody Belgium à l’Antipode : Do you wanna Dance ?

Nous l’évoquions dans un article précédent : il plane ces jours-ci à Rennes de délicieuses fragrances de punk rock venues de Belgique. Deuxième partie de cette ode à la musique rugissante liégeoise ce samedi 27 janvier à l’Antipode. Une soirée de concerts punk & roll qui a surfé sur les crêtes d’énergies telluriques jubilatoires. Des décibels et du pogodance à défouler les corps et les esprits.

 Après une mise en bouche de choix aux Ateliers du Vent (et l’exposition Bloody belgium), le graphiste, maître es pochoirs et collages punk et mémoire du rock rennais Patrice Poch à l’origine du projet depuis 2011 conviait une nouvelle fois le public à une découverte de photos d’archives et de prestations scéniques d’artistes « qui envoient du lourd ». À commencer par une seconde exposition d’images d’époque de la faune punk belge du Liégeois Luc Lacroix intitulée Oufti ! Liège brûle ! Un passage en noir et blanc argentique avant de retrouver Patrice Poch aux platines dans la pénombre de l’Antipode pour lancer les hostilités musicales avec notamment « Ça gaze pour moi » une reprise belge de « Ça plane pour moi/Jet boy Jet Girl » des Damned

Bloody Belgium-39
Bloody Belgium
 

Un titre de circonstance car le public allait bientôt planer dans les airs dès l’arrivée sur scène du premier groupe, le duo liégeois Le Prince Harry composé de Lio au chant, à la guitare et aux claviers et Snon à la basse, aux claviers et aux machines qui ouvrent la danse/trans avec un  punk synthétique distordu mâtiné de beats cisailles, de  guitares énervées et de voix perforées. une entrée frontale dans la matière punk fiévreuse. Le ton est donné : la soirée sera chaude bouillante !

Bloody Belgium-6 Bloody Belgium-12
Bloody Belgium-11   Bloody Belgium-7   Bloody Belgium-41

La soirée se poursuit avec l’explosion punk core Cocaïne Piss (découvert pour certain·e·s  aux dernières Transmusicales), un quatuor venu de Liège mené par Aurélie Poppins une chanteuse à l’énergie punk à croquer, à pogoter plutôt. Ils interprètent des titres de leurs deuxième album The dancer sorti sous le label Hypertension (et enregistré à Chicago dans le studio de Steve Albini !) avec des aboiements de bonheur indiscipliné. Rugueux, transgressif et jouissif. Ces quatre-là s’éclatent sur scène et le public ne s’y trompe  pas. Il  donne du coude, de la  dock-basket, de la bière et de la sueur. Aurélie Poppins passe la moitié de son show chaud dans le public et livre une prestation ravageuse qui passe à la vitesse  d’une tornade.

Bloody Belgium-24 Bloody Belgium-22 Bloody Belgium-23
Bloody Belgium-19 Bloody Belgium-42 Bloody Belgium-25

Troisième et dernier groupe : The Kids. Emmenés par Ludo Mariman, chanteur-compositeur anversois, la formation groupe phare de la scène belgo-punk en 1976 remonte sur scène en 1996. Et le « No futur » n’a pas pris une ride pour les vétérans du rock des seventies avec des textes engagés  toujours d’actualité qui évoquent le chômage et une société sans avenir minée par la crise. Du son et des tripes. Avec une pèche décapante et des rifles sanglants. Bloody belgium !

Bloody Belgium-49 Bloody Belgium-35 Bloody Belgium-31
Bloody Belgium-33  Bloody Belgium-44 Bloody Belgium-37

Envie de réagir ?

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>