Retour à l’Ubu jeudi 04 mai pour le chanteur et guitariste rennais Frank Darcel avec sa nouvelle formation Republik et un deuxième album Exotica sorti en mars 2017. Une soirée à la maison sous le signe de l’amitié avec le musicien Daniel Paboeuf en première partie.
Le saxophoniste et pilier de la scène rennaise Daniel Paboeuf ouvre la soirée son fidèle saxo et ses machines à portée de souffle et de mains. C’est parti pour un tour d’horizon de l’univers organique d’un musicien prodige et généreux qui sème des sons qui n’appartiennent qu’à lui entre jazz twist et beat électro, entre mélodie intimiste et bruitisme exposif. Une récolte de sonorités ode à la liberté musicale trop vite achevée.
Une demi-heure plus tard, les cinq musiciens de Republik entrent en scène. Membre co-fondateur du groupe rennais culte des années 80 Marquis de Sade, le guitariste et chanteur Frank Darcel et ses acolytes Stéphane Kerihuel à la guitare, Robin Poligné aux claviers, Nicolas Hild à la batterie et Nicolas Boyer à la basse déroulent sur fond bleu nuit ou rouge électrique des titres de leur deuxième album Exotica 100% breton (pochette de l’album signée du photographe Jérôme Sevrette) en anglais, français ou allemand, aux univers variés entre rock énergique et slow sombre, puisés dans des références prolixes mais toujours estampillés du sceau rock rennais originel.
Stéphane Kerihuel et Nicolas Boyer laissent leurs guitares s’envoler sur des solos explosifs tandis que le timbre chaud de la voix de Frank Darcel triture ou caresse les esprits en profondeur. Sa carrière entre interprétation, composition et production se raconte avec des multiples collaborations : Étienne Daho, Alan Stivell ou encore James Chance, entre autres. Exotica ne déroge pas à la règle de l’alchimie collective. Dominic Sonic participe en duo sur « I Wanna Be Your« , absent ce soir-là, Philippe Maujard le chanteur d’Ubik, autre groupe-phare des 80′s, se fend d’une apparition-sourire remarquée. Une histoire de potes scellée par Daniel Paboeuf qui rejoint Frank Darcel pour un « Ich bin schmutzig« final en forme de retrouvailles, deux Messieurs de la scène rennaise qui n’avaient pas joué ensemble depuis presque quarante ans et des brouettes de concerts. Deux ex-marquis réunis sous le signe d’une Republik intemporelle.