Pour clôturer le 1er week-end du festival, Mythos conviait Olivia Ruiz pour une soirée intimiste avec un unique concert sous le chapiteau du Botanique.
Il y a des voix de la chanson française qui marque une décennie. Qu’on le veuille ou non, Olivia Ruiz fait partie de celles-là avec son accent rocailleux du Sud et des chansons qui ont bercé les ondes radiophoniques et restent en tête. On se souvient de ses premiers albums, de La Femme Chocolat, et l’occasion nous est faite de découvrir son nouvel album À nos Corps-Aimants, dont une partie de la composition est le fruit d’un collaboration avec le groupe Ibeyi.
Olivia Ruiz a su s’entourer d’une formation électrique solide et multi-instrumentiste. Après une introduction dans la pénombre, dans un calme tout relatif et un costume de gitane, ce dernier tombe et le spectacle prend une autre tournure, plus rock et résolument plus dansant. À l’instar de la chanteuse, les musiciens prennent eux aussi plaisir dans ces grands écarts entre chansons douces et ballades plus énervées.
Les nouvelles composition s’égrènent et l’utilisation d’instruments divers et variés colorent la chose, avec une mention spéciale pour la scie musicale. Le public semble ravi, danse et reprend en chœur tout ou certaines parties des tubes. Au détour d’une introduction à l’aide de cette scie, Olivia Ruiz pose une question : « Vous n’avez pas reconnu? », avant d’enchaîner sur « J’traîne des pieds » et le public en reprend pour un joyeux tour de chant, avec changement de costume et bonne humeur communicative.
Pour sûr, cette prestation a réussi le pari du funambule entre l’intimiste de la chanson française et un côté plus électrique et plein de fougue.