Carnac-plage, un week-end estival. Entre doigts de pieds alignés en éventails, soleil replet protecteur et baignades atlantiques revigorantes, les adeptes de la farniente, locaux ou de passage, ont également pu profiter d’un sympathique événement littéraire les 23 et 24 juillet.
En effet, depuis trois ans, le salon « Mots et marées » plante son auvent écru sur la placette de Port-en-Drô entre les marais salants et le yacht-club. Pour la cuvée 2016, Les libraires Florence et Alexandre Cavallin proposaient un menu varié : écrivains, musiciens, comédiens, concert de jazz, pièce de théâtre, dictée désopilante ou encore recette d’un autre temps. Une sélection qui mêlait une quarantaine d’auteurs de tous horizons, avec entre autres, polar (Jérôme Attal, Stéphane Grangier), Biographie (Sarah Briand), fiction (Anne Platageney, Ariane Bois, Tom Graffin) fantastique (Sire Cédric), BD (Chloé Cruchaudet) jeunesse (Christophe Boncens) et figures médiatiques : cinéma avec le réalisateur Jean-Pierre Mocky ou encore Yvan Calbérac (dont le long-métrage L’étudiante et Monsieur Henri inaugurait le salon vendredi soir), essai avec le romancier Pascal Bruckner, sport avec le journaliste Vincent Duluc ou encore radio avec Serge Joncour et ses Papous dans la tête.
Une programmation généraliste afin de satisfaire touristes et résidents annuels qui constituaient un public hétéroclite venu en nombre : ici un quarantenaire aborant un tee-shirt du festival Helfest 2016 attendait son autographe, là un petit garçon embrassait un auteur jeunesse, tandis qu’un aficionado du cinéma de Mocky expliquait à un ami « Lui, il a fait tourner Alain Delon! », enfin les souris-peluches géantes Géronimo et Tea Stilton apportaient une touche de fantaisie à allumer des loupiotes dans les yeux des minots, flammèches qui brillèrent également dans le regard de leurs parents ravis d’échanger quelques mots avec les écrivains présents comme de repartir les bras chargés de livres. Dimanche en fin de journée, une dernière ritournelle entonnée sous l’auvent et la foule se dissipa. Dans l’attente d’une prochaine édition entre flux des mots et ressac de la marée littéraire.
