Pour fêter ses six ans d’existence, le sémillant festival Transversales se branche cette année sur le tempo du rock, du spleen et de l’idéal. Rencontres, concerts, lectures, projections et expositions, une invitation aux voyages artistiques sur les pas des poètes maudits, du 15 au 18 mars à Rennes.
Le rock, fleur du mal transgénérationnelle en perpétuelle (r)évolution. Une scène d’observation à la fois sociétale, comportementale, esthétique ou éthique, riche d’expérimentations et de transgressions en tous genres. Sous l’égide d’enseignants de l’université Rennes 2, le festival Transversales a saisi les enjeux de ce champ/chant d’étude infini et convie le public rennais à explorer les liens fusionnels d’un style musical populaire avec les arts pluriels. Voyage au centre de la création entre grands courants de la poésie et de l’art, aller-retour dans le giron fusionnel de la chanson et la littérature et influence des codes du rock sur le roman, le cinéma, la peinture, la photographie ou la bande dessinée. En substance, un fil directeur : l’omniprésence des « poètes maudits » qui mêlent leur spleen fécond à l’idéale mythologie du rock.
Sortez les guitares et agitez les recueils de poèmes, pendant quatre jours, une musique fiévreuse et des sonnets crépusculaires vont résonner dans les têtes-curieuses à la faveur d’une programmation protéiforme qui tracera son sillon sur les sites de l’université de Rennes 2 et du centre-ville de Rennes. Au rendez-vous des enfants du rock (et de leurs parents) des vagabondages artistiques, une exposition autour des bandes dessinées de l’auteur Alex Baladi, des images du photographe Samuel Kirszenbaum, une lecture musicale de l’écrivain et philosophe Tristan Garcia, une projection du long-métrage Privilège de Peter Watkins ou encore une rediffusion du documentaire Des jeunes gens mödernes de Jean-François Sanz qui laisse la part belle au rock rennais. Cerise sur la guitare (qui devrait conduire vers des paradis ubuesques non artificiels), les Tranversales s’achèveront en musique avec les volutes mélancoliques délicates de La Féline en première partie de l’auteur-compositeur-interprète et musicien multi-instrumentiste Arman Méliès. Transversales : it’s only rock & spleen and we like it !