Urbaines nous fait retrouver la compagnie X-Trem Fusion qui est de retour sur la scène du Triangle avec Minkang. Dans le cadre d’une résidence artistique, cette nouvelle création s’approprie non seulement différents styles de danses mais laisse aussi la place à une expression individuelle au-delà des chorégraphies classiques.
Un décor épuré et minimaliste construit autour d’une calebasse, utilisée tant comme élément fixe que comme composante dynamique dans un jeu individuel ou lors d’un échange collectif entre les danseurs. La calebasse est non seulement symbole des racines africaines, sujet central de la pièce, mais elle est également utilisée comme masque, comme casque de militaire, ventre de femme enceinte, ou même comme récipient pour se nourrir. En effet, les racines, même lorsqu’on s’en éloigne, d’une manière ou d’une autre, finissent inexorablement par resurgir à travers la rencontre avec autrui.
Les danseurs d’X-Trem Fusion nous ont plongés dans une performance de groupe très dynamique et demandant une grande rigueur dans l’exécution des mouvements. Par ailleurs, nos émotions ont pris vie dans les expressions faciales de chaque artiste, apportant au spectacle une touche fortement théâtrale. Ainsi, chaque membre de ce groupe très uni, a la possibilité d’apporter sa patte individuelle à la création. De ce fait, ce n’est plus la musique qui dicte les mouvements du corps mais bien le corps qui devient un instrument d’expression par le biais des mouvements, de la voix et des cascades.
Pour la troupe, ce voyage depuis les origines s’achève par un regroupement collectif autour de leur racines : est-ce une invitation à se retrouver parmi les siens ? Une acceptation de la diversité individuelle ? Un besoin de se regrouper autour d’un patrimoine commun ? Plein de questions qui nous font reconsidérer le lien à l’autre.
