La vie très privée de M. Sim : un film français de Michel Leclerc sur les quêtes intimes.

Dans ce drame drôlatique, Bacri et Amalric sont tous deux très bons et admirables.

Sim (« comme la carte ») sortant à peine d’une séparation et d’une dépression renoue avec son père solitaire, qui vit en Italie. Il renoue aussi avec le monde du boulot via un poste de commercial chargé de prospecter sur les bords de la Méditerranée pour vendre des brosses à dents révolutionnaires. Ces nouvelles responsabilités sont peut-être un peu trop lourdes pour M. Sim, naïf, malmené, maladroit, vulnérable et attachant personnage qui, malgré tous ses efforts, se révèle déphasé par rapport aux obligations professionnelles qui l’amènent sur les routes de France qu’il parcourt accompagné par la voix suave de son GPS, tendrement rebaptisé « Emmanuelle » (Jeanne Cherhal), et par le récit d’un navigateur héroïque parti faire le tour du monde en solitaire et dont on a retrouvé le bateau sans plus personne à son bord – métaphore (désespérante mais d’une grande puissance évocatrice) de l’homme moderne prêt à tous les défis, toutes les folies et tous les mensonges pour se réaliser, et qui n’arrive jamais à bon port…

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