Bars en Trans 2015, c’est le moment des découvertes, mais aussi la mise en avant de labels indépendants. C’était le cas le vendredi 4 décembre, avec la prestation du collectif Midnight Ravers de chez Jarring Effects. Un moment musical entre musique africaine, grosses basses et univers vidéo-graphique.
Midnight Ravers, un voyage entre la France et le Mali; ce soir-là au Kenland place des Lices il y a eu des échos en provenance directe de Bamako. Car Midnight Ravers, au-delà de proposer de la musique, l’accompagne de prises vidéo réalisées en Afrique, projetées en direct, mais aussi de dessin live par Manu Prost à la peinture, au crayon. Un concentré de talent au bout du pinceau pour tracer des portraits et des silhouettes qui semblent prendre vie avec la musique jouée simultanément.
Derrière la composition électronique et aux machines, Dom Peter (High Tone) qui manie ordinateur, claviers et mpc pour distiller rythmiques dub, mais principalement toute une structure de basse pour soutenir les musiciens live. Et c’est là que la musique mandingue prend toute sa place avec les instruments traditionnels que sont la kora, jouée par Madou Sidiki Diabaté, et le n’goni manié par Assaba Dramé. De quoi graviter entre le continent africain et des ambiances occidentales, plus urbaines, parfois quasi musique de club (et ça danse au premier rang !). Au micro, lumineuse et vibrante, Fatim Kouyaté; une voix qui emporte, sur une musique qui laisse toute la place à la contemplation du travail visuel.
Le groupe, qui a sorti un album intitulé Sou Kono, poursuit sa tournée en décembre. Une chance d’avoir pu profiter de leur voyage immobile électro-mandingue à Bars en Trans.