Retour sur la soirée God save the party du jeudi 27 novembre 2014.
Le bâtiment flambant de modernité, de clarté et de lumière du 4 Bis accueille une soirée aux couleurs londoniennes. À condition de passer le seuil de la traditionnelle fouille du sac à l’entrée effectuée par des vigiles mixtes. Le périmètre de cette party étant sécurisé, on entre. Une fausse cabine téléphonique rouge, un coin salon abrité cosy et une buvette – sans alcool – sur l’esplanade protégée par des canisses, voilà pour l’extérieur. À l’intérieur, on aperçoit un bobby hilare et, sous un chapeau rouge, la Reine d’Angleterre, pimpante. Avec sa robe, rouge également, on dirait un pavot. J’arrive tard*.
Sur scène, Delirium City reprend crânement « Highway to hell » d’ACDC. Le chanteur a l’âge d’être mon fils – ça ne me rajeunit pas – et la voix délicatement éraillée, prometteuse, en tout cas enjouée. Leur set se termine sans complexe sur ce hit de hard-rock FM.
Eyjafjöll, en écoute ci-dessous, s’installe. Yann, le chanteur barbu**, et Yannick, le bassiste, commencent leur show. Pieds nus, en tunique noire sans manches, le charismatique barbu sautille, harangue la foule. Dans le public, une jeune fille est déguisée en Tigrou***. Une ronde bretonne s’improvise. Engoncé dans mon caban, je commence à suer. Il faudrait que je me désape. Des ados chahutent. La Reine d’Angleterre monte sur scène. Peut-on rêver groupie plus prestigieuse ? La température monte de quelques degrés. L’ambiance est festive et bon enfant. Eyjafjöll amène le sourire. Leur show s’achève avec une longue et belle incantation, débridée et poétique, sur fond d’électro, où il sera question de spiritualité, d’amour et d’humour.
Mr Fantôme leur succède. Son son est plus lourd, plus carré, plus autoritaire, bourré d’énergie. Les sons décrispent. Je sors suant et rentre chez moi en vélo dans la nuit calme.
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* Je sors du cinéma Gaumont, juste en face. Un peu groggy. Je viens de voir The Search de Michel Hazanavicius, avec Bérénice Béjo – c’est The Search qui est avec Bérénice Béjo, et non pas B. Béjo qui serait venue au cinéma avec moi… je précise à toutes fins utiles, qu’il n’y ait pas de malentendus.
** Sébastien Tellier, sors de ce corps !
*** Signe que nous entamerions un retour vers ces folles années décrites dans Eden de Mia Hansen-Løve lors desquelles les fêtes, réussies, technoïdes à souhait, étaient évidemment déguisées ? Signe que l’esprit de carnaval n’aurait pas complètement déserté Rennes ?