Replongeons avec Flavien Berger dans les débuts de la musique électronique et partons en vacances vers des océans cosmiques : retour sur Mars Balnéaire, son dernier Ep.
Si l’on fait quelques recherche sur Flavien Berger, son nom est presque automatiquement associé au groupe Kraftwerk, et en effet, à l’écoute de son dernier Ep, Mars Balnéaire, c’est la référence qui nous vient directement à l’esprit. L’influence est claire. On écoute sans plus attendre l’électro-spatiale de Flavien Berger :
Le génie de cet Ep, c’est qu’il a le pouvoir de transporter dans d’autres univers, à la fois étranges et familiers. En entendant la manière dont les paroles de « Mars Balnéaire » sont prononcées, on pense à LCD SoundSystem, et notamment à « Sound of Silver », mais avec un rythme plus alangui chez Flavien Berger. Le Morceau « Océan Rouge », lui, nous rappelle Étienne Daho, sa voix et la sensualité qui s’en dégage, languissante.
Bref, Flavien Berger est un concentré d’influences, mais surtout, il illumine le paysage des chansons françaises en prouvant, comme Sydney Valette, que l’électro en français, c’est possible, et même, que c’est excellent. Les artistes comme Flavien Berger sont précieux pour l’histoire musicale francophone et son avenir : ils permettent d’extraire les chansons francophones de la mauvaise image générale de la chanson française : on commence à s’apercevoir que la chanson française est à employer au pluriel, qu’il faut la concevoir dans sa diversité, et non seulement dans sa ringardise. Oui, il y a de la chanson française extrêmement classique, voire passéiste, mais il y a aussi des perles comme Flavien Berger qui savent faire rimer musique francophone avec modernité.
Ce qui est plaisant chez Flavien Berger, c’est la fraîcheur de ses paroles qui tendent vers l’absurde, un absurde enfantin qui fait penser aux Salut c’est cool : pour sceller cette affiliation, ils seront d’ailleurs ensemble à l’affiche du Trabendo le 22 novembre à Paris.
