Beatmaker régulier pour de nombreux mcs, RezO sort ce mois-ci son premier album. Des collaborations en pagaille, des nouvelles versions et quelques surprises. Une reviviscence pour le « king » de la production hip-hop rennaise qui soutient les punchlines avec talent.

« Entre smooth et hardcore, old school et actuel, j’ai pris perpète, l’amour d’la zik n’est pas contractuel »

Reviviscence signifie résurrection ; pourtant RezO n’avait pas l’air d’être si inactif que ça en 2013. Sortie d’album avec K.Oni, émission Nex’RezO sur Canal B, production pour l’album de Pepso, on aurait presque envie de le qualifier d’increvable. C’est en tout cas gonflé à bloc que démarre l’album avec The Regiment et Dj Netik ; du violon qui vrille, des voix, du scratching, et un beat qui frappe fort. C’est propre et efficace et c’est le genre de titres qui annonce la couleur à venir. Un beatmaker qui maîtrise le son et sait jouer avec comme sur les très américains « Closer (to hip hop) » et « I can’t fake it anymore ». Mais aussi avec ses acolytes rennais, et c’est avec joie qu’on retrouve le « Nasty ». La première version de 2011, et Nasty 2nd shot où se sont invités quelques trublions supplémentaires.

Toujours aussi nombreux pour « Check ma vibe », en référence aux soirées Check Da Vibe notamment celle de 2012 avec Fisto, Pand’or et Sear Lui Même. Bon finalement dans cette chronique citer tous les micros pour lesquels Rezo a fourni des prods parait bien compliqué ; en vrac on retrouve Dernier Pro, Ahmad, La Fabrique, Inos d’Artisanal, la liste est longue et personne n’en voudra à cette chronique de ne pas détailler chaque titre. Pourtant chacun recèle de bonnes surprises, des phases qui tabassent, des ambiances uniques. Un album qui confirme le talent de beatmaker de RezO, dont la scène hip hop rennaise peut être fière. En attendant, le principal, c’est de profiter de ce disque distribué à prix libre.

Le bandcamp de Rezoprods

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