Steve McQueen proposera sur les écrans français le 22 janvier 2014 12 Years a Slave, un drame historique dont le thème principal est l’esclavage.

Entre plans dévoilant la beauté de la Louisiane, reconstitution historique, richesse des décors et costumes, Steve McQueen, grand réalisateur anglais (à ne pas confondre avec son homonyme acteur), nous offre avec son 3e film, 12 Years a Slave, une production a priori pleine d’émotions. Le film, déjà sorti aux États-Unis, connait un immense succès auprès de la critique et du public ; comme chacun de ses films, 12 Years a Slave collectionne prix et récompenses. En 2008, Steve McQueen, avec Hunger, revenait sur la grève de la faim des membres de l’IRA, groupe politique militant pour l’indépendance de l’Irlande du Nord contre le joug anglais ; un film violent et engagé. En 2011, il peignait dans Shame la vie d’un homme qui peinait à cacher son addiction sexuelle ; pour son dernier film, le réalisateur retrace l’histoire de Solomon, un jeune New-yorkais libre qui est kidnappé et vendu comme esclave pour travailler en Louisiane dans des champs de coton.

Le film est adapté des mémoires de Solomon Northup, Twelve Years a Slave, publié en 1853, qui est un best-seller hautement considéré pour son apport historique, notamment dans la description minutieuse du travail dans les champs de coton, la structure hiérarchique des esclaves entre eux, mais surtout, le rapport de maître à esclaves.

Pour la troisième fois consécutive, Steve McQueen fait appel au comédien Mickael Fassbender, un parcours sans faute de l’acteur dans les créations du réalisateur ; il joue dans ce film le maître de Solomon Northup, interprété par Chiwetel Ejiofor que l’on a vu aux côtés d’Audrey Tautou dans le film Dirty Pretty Things de Stephen Frears, sorti en 2002, entre autres. Le casting est d’une rare sélection d’acteurs autant notoires que talentueux : on cite en effet le très british Benedict Cumberbatch, Brad Pitt, Paul Dano (que l’on a adoré dans Little Miss Sunshine, ou encore Ruby Sparks)… Du côté féminin, on retient la jeune actrice Lupita Nyong’o qui signe son premier film : sa prestation est récompensée d’une dizaine de prix pour meilleur second rôle. Pour la musique, Steve McQueen a fait appel au grand Hans Zimmer ; en addition, on retrouvera dans la bande originale du film des collaborations avec John Legend, Alicia Keys, Chris Cornell, et le groupe Alabama Shakes. Ce n’est pas la première fois que Chris Cornell et Alicia Keys collaborent dans la B.O dans un film, on se souvient du duo d’Alicia Keys avec Jack White pour Quantum of Solace, et Chris Cornel en solo pour le James Bond Casino Royale. Bref, une très grosse production à très gros budget, et le résultat est une véritable réussite si l’on en croit la presse : à nous de le constater le 22 janviers à sa sortie sur nos écrans français.