Des tracts de propagande pour Soviet Suprem étaient distribués à la sortie du métro. Les rennais ont donc saisi leur plus belle chapka pour se précipiter faucille à la main à La Trinquette le 7 décembre 2013. Cohue à l’entrée, concert complet, le duo de Soviet Suprem a brisé le mur du son des Bars en Trans.

Le bar est plein, et ça joue des coudes pour s’approcher de la scène. Le public, bien chauffé par Fanfara Electronica et ses mix des balkans, trépigne d’impatience. Et ça y est, ils entrent, costumes 100% Urss, Dj Croutchev, John Lenine et Sylvester Stallone. R.Wan de Java et Toma de La Caravane passe se sont alliés à un dj pour servir quelques textes ambiance dictature décontractée et décomplexée. Ceux qui ne bougent pas dans le public finiront au goulag, ce qui à défaut de températures sibérienne a donné un cocktail molotov à haut degré. Micros en mains, les flows s’enchaînent, du ragga au rap festif, et R.Wan investit plusieurs fois le comptoir. C’est efficace, ça fait bouger, et ça augure donc le meilleur à venir pour le projet Soviet Suprem dont le public connaissait déjà les titres « Rongrakatikatong » et « Red Army ».

« Soviet Suprem, sexe accordéon et vodka ! »

Lorsque R.Wan entame le célèbre « Sexe accordéon et alcool » de Java, c’est la cerise sur le kouglof, la rue de Saint Malo a du vibrer jusqu’au dernier numéro et les murs des bars voisins ont du trembler. Le public en tous cas est en nage, entre douche à la bière et transpiration collective. Pour vous dire, ça a même slamé dans le public. La révolution Rouge est en marche. Camarade, rejoins là.