L’Élabo, 15 ans

Les 27, 28 et 29 avril l’Élaboratoire fêtait son anniversaire, 15 bougies à souffler depuis la place du Parlement ou depuis la plaine de Baud. Pour ceux qui ne connaissaient pas vraiment le collectif et son histoire, il était bon de venir voir la projection du samedi soir et son montage d’images d’archives. L’Élaboratoire c’est un collectif autogéré fondé en 1997, qui travaille sur la création et la diffusion artistique, notamment au niveau des arts de la rue.

Après des années d’événements, de l’incendie dramatique de la villa Monbroumpff à l’évacuation des locaux squattés de la Sernam l’année dernière, l’association tient actuellement sa place au 48. Pour plus de détails sur leur histoire il est bon de lire celui qu’ils ont pris le temps d’écrire. Et force est de constater que leurs initiatives, la défense d’un mode de vie, la création alternative, rejoignent la liste des combats sensibles et piétinés par la direction politique que prend le pays. 2012 et les habitats éphémères dérangent toujours; les artistes aussi ? Même si certains aimeraient bien que tout ce cirque passe inaperçu, le chapiteau monté place du Parlement il était difficile de le rater; une grande toile bleue, un petit manège tournant à coups de pédale de vélo, un gong et un stand de galettes, un public hétéroclite, et malheureusement en invitée surprise la pluie; il valait mieux avoir sorti ses bottes et son ciré pour repartir des représentations du vendredi soir.

IMG_2042Après un discours d’inauguration et le partage d’un énooooorme gâteau, la fanfare Volkanik a commencé à balancer ses notes cuivrées avant que ne commence le spectacle de la compagnie Ocus qui présentait « Prince à dénuder »; un spectacle qui au vu du château et de la princesse était pour les enfants.. mais surtout pour tous ceux qui voulaient bien rire à quelques contrepèteries, humour gestuel ou parodies de chansons. C’est sous une pluie diluvienne et après quelques aléas techniques qu’a commencé à jouer la compagnie Cogne Trottoirs une pièce intitulée « Les passantes »; évocation textuelle et gestuelle de la vie des femmes, que ce soit dans des pays en voie de développement ou devant leurs miroirs occidentaux, avec une tendresse poignante, parfois une violence non dissimulée. Le duo féminin armé d’une échelle et d’une bobine industrielle a enthousiasmé le public sensible à la création proposée et à son discours.
Les festivités ont repris le lendemain, sous un ciel mitigé qui a, crénom de nom, empêché les compagnies de jouer place Hoche en plein air. Gouttes qui n’ont pas arrêté la batoukada Takadidoum pour parcourir la ville avec leurs percussions et leurs costumes de lutins colorés. Mais heureusement tout ça n’a pas annulé la compagnie des Fracasses de 12 de balayer les trottoirs pour un spectacle de mime; une chorégraphie avec des éboueurs, des balais et des poubelles avec pour bande son des percussions ça vaut le détour. La suite sous chapiteau avec la compagnie Amore et sa madame Irma hystérique et jongleuse, puis Ludo le jongleur fou, et enfin des projections vidéos.

Pour prolonger la nuit, les festivités se sont poursuivies plaine de Baud, et l’ambiance était plutôt boue et électro. Quelque peu transformé en marécage, les lieux ont accueillis fêtards, jongleurs de bolas enflammées de l’asso Chki, et deux scènes musicales, punk, rock, techno, avec entre autres les géniaux Güz II, un accueil décoré pour l’occasion, les quinze ans de l’Elaboratoire se sont achevés tard dans la nuit, ou tôt le matin pour être honnête.

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Le site officiel de l’Elaboratoire
Le site de la Cie Ocus
Le site de la Cie Cogne Trottoirs
Le site du groupe Volkanik
Une interview sur le Mensuel de Rennes

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