Du 19 au 22 septembre, la mort s’invite à Rennes pour un événement aussi inédit qu’instructif. Un festival qui fait s’allier sensibilisation et rencontres artistiques.
C’est la Coopérative funéraire qui est à l’initiative de l’événement, une structure installée depuis janvier 2020 dans ses locaux quartier Bellangerais. L’idée d’un événement surgit, non pas d’outre-tombe, mais dans la prolongation des raisons d’origine de la Coopérative : développer une entreprise de pompes funèbres et créer des espaces de sensibilisation auprès du public. Comme nous l’explique Grégory Nieuviarts, membre de la coopérative, « l’idée surgie d’un constat ; après 23 cafés mortels qui regroupent jusqu’à 150 personnes à chaque épisode, il y a un besoin d’espaces de rencontres, une dynamique conviviale, avec un accès aux informations ».
Réunir des artistes et des chercheurs est déjà l’un des fils rouges de la Coopérative ; le festival propose alors des expositions, des endroits avec expériences immersives, devenant « un énorme laboratoire où il y a une mise en relation avec le public, dont surgira quelque chose d’autre ; quelle nourriture pourra-t-on en extraire pour trouver de nouvelles approches de la question de la mort ? Rennes a un mouvement de fond et de forme qui permet ce genre d’événement, c’est un signal fort, assez nouveau en terme de recherche sociale ». Avec trois librairies partenaires, une multitude de rencontres, de spectacles et d’animations, difficile de choisir, mais Grégory nous suggère de traverser la question par la parole avec le chœur mortel lors de la parade mortelle (déambulation vendredi 20) et de finir par le banquet de l’au-delà (dimanche 22).
L’exposition Mourir quelle histoire s’achève le même week-end ; hasard ou coïncidence ? « Après des échanges avec le musée de Bretagne, c’était une façon symbolique de faire la mise en bière de l’exposition ! »
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