La DRAG #6 : Shirley Van Mac Beal

Elle aime les trucs en plumes, les accessoires et les tenues extravagantes : Shirley Van Mac Beal, artiste à multiples facettes officie (entre autres) comme transformiste au sein du cabaret de la DRAG. Sous les paillettes, Vincent, également artiste plasticien. Portrait.

 

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©Niavlys Oir

■ Peux-tu présenter ton personnage (ou tes personnages !) au sein de la DRAG ? On a vu apparaître en répétition une valise à marionnettes ; tu nous en dis quelques mots ?

J’ai été recrutée pour mes talents de maîtresse de cérémonie avant tout ! Mais, poussée par David et mes camarades, j’ai profité de l’occasion pour proposer deux numéros qui me trottaient dans la tête depuis longtemps et que je n’avais pas eu l’occasion de monter jusqu’à présent. En effet, je vais m’essayer à la marionnette. Je suis aussi plasticien dans le civil et j’ai toujours aimé la marionnette, j’en ai plusieurs fois confectionnées, mais je n’avais jusque-là jamais osé passer du côté de la manipulation. Ce sera donc pour moi une grande première !

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« sous mes airs de diva des trente glorieuses »

Auparavant tu as fait pas mal de cabaret comme transformiste, comment te réinventes-tu dans ce projet ?

Est-ce que je me réinvente ??? J’ai envie de dire oui, à chaque changement de costume, mais c’est un peu éluder la question ! Je crois que ce qui change pour moi c’est l’atmosphère dans laquelle je suis plongé grâce à cette équipe. J’ai utilisé le transformisme dans bien des expériences de spectacle vivant, là je reviens à ma base, le cabaret, mais entouré d’artistes hétéroclites que certains pourraient qualifier d’alternatifs, ou en tous les cas, loin des poncifs du cabaret de papa. En vingt ans de scène, je n’avais jamais eu cette occasion alors que je crois appartenir fondamentalement à cette famille sous mes airs de diva des trente glorieuses !

Combien de costumes porteras-tu au cours du spectacle ?

Une quinzaine…

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Ton dernier coup de cœur artistique ?

Carrellee , autrice/compositrice interprète américaine que j’ai découvert sur Facebook. J’adore ses atmosphères mélancoliques « post new/cold wave », sa voix et c’est une grande collectionneuse de perruques comme moi !

Si tu étais un·e artiste musical·e : Nina Hagen, parce qu’elle a su se créer une identité vocale unique, qu’elle l’a utilisée dans de nombreux répertoires (punk, reggae, jazz, folk, traditionnel indien, métal, classique – dont une Madame Peachum exceptionnelle dans l’Opéra de Quat’sous de Brecht et Weill…), aussi bien évidemment pour ses looks !

Si tu étais un film : Bagdad café. Pour la chanson « Calling you », bien sûr, mais aussi parce que je me suis souvent identifié aux deux personnages principaux : à cette Bavaroise qui retrouve son salut en se perdant au fin fond du désert, recueillie par d’autres humains un peu cramés, et à cette patronne de bar/refuge qui tient bon, quelles ques soient les circonstances.

Si tu étais une couleur : orange, c’est une des trois complémentaires, elle est chaude mais pas brûlante, c’est les années 70, elle peut être fluo, c’est la rouille, les latérites africaines…

Si tu étais une boisson : champagne ou Communard (vin rouge et crème de cassis), je ne suis pas à un paradoxe prêt !!!

Si tu étais un lieu dans Rennes : la maison Odorico rue Joseph-Sauveur. Plutôt discrète avec sa façade art-déco, elle renferme quelques pépites, l’entrée et l’escalier, dans la salle de bains une mosaïque marine adorable, des traces d’essais dans la cave… et l’âme de l’artiste qui y flotte…

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