La guitare à la main et le verbe haut, Tiphaine incarne au sein du cabaret de la DRAG Miss Anthropie. Il y a des sujets avec lesquels elle ne plaisante pas, comme le féminisme ; ce qui ne l’empêche nullement de faire de l’humour dans ses compositions. Rencontre avec l’une des parties musicale du spectacle.

©Niavlys Oir

■ Peux-tu présenter ton personnage au sein de la DRAG ?

Miss Anthropie a plusieurs facettes. Comme son nom l’indique, elle ne mâche pas ses mots et ne se prive pas pour donner son opinion. Mais sous cette carapace se cache une petite âme sensible, pleine de tendresse pour ses personnages burlesques. Il lui arrive de s’adoucir lorsque qu’elle sort sa flûte traversière.

■ Magnifique calembour que ce Miss Anthropie ; un certain souci relationnel avec tes semblables pour avoir choisi ce nom ?

Ou bien ce sont ses semblables qui auraient un souci avec elle (il faut savoir qu’elle est la fille cachée de Jean Yanne et Jean-pierre Bacri) ? Mais depuis que ses collègues de la Drag l’ont internée de force dans une communauté hippie du Finistère, ça va beaucoup mieux.

« Construire et vivre son identité de manière libre et consciente »

■ On sent une veine féministe dans les chansons que tu y présentes ; c’est dû à l’air du temps ou un long parcours militant ?

Je me suis intéressée très tôt au féminisme, bien que n’ayant pas milité au sens propre du terme. La découverte de King Kong théorie a été assez fondatrice en la matière. Ne m’étant jamais reconnue dans le modèle patriarcal, le mouvement féministe a permis de m’apporter certaines réponses. Et au-delà du combat pour l’égalité des sexes, il s’agit avant tout, à travers cela, d’une remise en cause des archétypes culturels. Pour que chacun puisse construire et vivre son identité de manière libre et consciente, quels que soient son genre ou ses origines.

■ Ton dernier coup de cœur artistique ?

Maggy Bolle, une chanteuse qui n’a pas sa langue dans sa poche.