Deux ans après le dernier projet de Rezinsky et quelques titres diffusés en ligne, Stav revient en ce début d’année avec un nouvel EP. En attendant la sortie de Musique de supermarché prévue pour le 5 février, il se propulse en Stavmania. De quoi utiliser toute sa voix de crooner de supérette pour un opéra-rap.
Au départ, Stav fait du rap, enfin avec une voix si particulière qu’on se demandait s’il n’avait pas coché l’option « flow façon dialogue de cinéma français ». Avec un humour désabusé, un goût pour les romances citron-vodka-paillettes, il était normal qu’il se tourne vers une sorte d’éclectro-synth-pop-féline, et pourquoi pas carrément vers la comédie musicale, ayant toujours eu une affection particulière pour les costumes et les décors en carton-pâte. Il délivrera ainsi 3 reprises issues de Starmania, l’opéra-rock de Michel Berger et Luc Plamondon. Sorte de Daniel Balavoine qui se serait paumé au rayon gazon synthétique chez Jardiland, Stav démarre cette série avec « S.O.S d’un terrien en détresse » ; retravaillant le texte pour coller à une composition sautillante, chute de boules à facettes incluse, le texte lui va comme un gant et résonne étrangement en cette période de couvre-feu : « J’ai pas envie d’être un robot, métro boulot dodo ». Stav à bord de sa fusée plane donc comme un oiseau ; tentons de faire de même.