Parmi les formations françaises programmées aux TransMusicales, les Rennais du Groupe Obscur. Ils jouaient le samedi 9 décembre à L’Étage pour un défi aussi musical que scénique.
Quand Le Groupe Obscur monte sur scène après une ambiance planante, sombre, c’est avec des yeux lumineux. Puis les guitaristes entrent avec la chanteuse. Tout le monde a un chapeau lumineux chez Le Groupe Obscur, et il ne s’agit pas d’abat-jour.
L’un des points forts du groupe : avoir inventé un univers à part entière, entre les costumes qu’ils fabriquent eux mêmes, une nouvelle langue (l’obscurien), piochant dans différentes esthétiques aussi magiques que fascinantes. Mais il s’agit d’un monde singulier qui ne mise pas que sur son impressionnante scénographie; avec des compositions fortement influencées par les années 80 et un rock malléable qui fait aussi bien dodeliner de la tête, taper du pied que hocher lourdement de la nuque. Le tout s’articulant avec la voix aigüe et lyrique de la chanteuse.
Une voix qui se fait une place au cœur de compositions denses, qui manient les ruptures, pouvant changer d’ambiance rythmique dans un même titre. Rock progressif, wave, pop, musique psychédélique, Le Groupe Obscur place les genres à la moulinette. Normal, ils vivent sur leur propre île peuplée de forces occultes.
La lumière est en tout cas l’un de leurs éléments phare (sans jeu de mot), avec des créatures qui entrent parfois sur scène taper sur des caisses claires, ou masquées pour agrémenter les efforts scénographiques. Un peu trop ? En touts cas de quoi fasciner l’œil, avec un set qu’ils termineront par le titre « L’oiseau de feu ». Un groupe obscur, qui ce jour- là, a pris l’ampleur des spots des Trans Musicales en plein visage.
PS : le Groupe Obscur figurait parmi notre sélection en panorama de notre dernière revue papier.