Samedi 25 novembre, le festival Jazz à l’Ouest prenait fin à la MJC Bréquigny après 3 semaines de concerts. Ce soir-là, de nouvelles découvertes avec Makidam Trip, les Rennais de Wicked Jacket. Mais surtout, le talent d’Asha Griffiths accompagnée par The Wolphonics. Live. Avec claquements de talon.
Chaque année, Jazz à l’Ouest propose une clôture qui joue la carte de la création et de l’éclectisme; samedi 25 novembre, la MJC Bréquigny accueillait plusieurs groupes. Tout d’abord l’une des créations en résidence du festival : la rencontre de musiciens bretons avec le musicien marocain Mehdi Nassouli au guembri. Une formation nommée Makidam Trip et menée par le percussionniste Pierre-Yves Prothais, qui manie également sanza ou luth; se déroulent alors dans nos oreilles des paysages désertiques ou des transes gnawa, les cordes du guembri faisant écho aux lignes de trompette de Matthieu Letournel ou la guitare de Yacine Amarouchene.
La soirée se poursuit pour la rencontre du live band Wolphonics avec la emcee Asha. Compositions puisées dans la soul, le groove, et la voix new-yorkaise d’Asha. Mais au-delà de manier les mots, elle manie aussi bien ses pieds. Après un noir total, le public découvre un set de slap dance sur montée harmonique. Puis une véritable battle rythmique entre la batterie et les chaussures. Un moment aussi impressionnant qu’inattendu. Jazz à l’Ouest a l’art de la surprise.
Le groupe The Wolphonics, dont le saxophoniste et initiateur du projet, Fabrice Theuillon, revendique un retour vers le hip-hop après un vaste parcours jazz; un live band et du rap; une formule qui a désormais pris racine dans les soirées de clôture du festival.
La nuit est déjà bien avancée quand le dernier groupe monte sur scène : 8 musiciens et trois chanteurs, The Wicked Jackets qui aime le funk et le fait bien sentir. Au micro, Louise Robard (présente à l’ouverture avec Cut the alligator, la boucle est bouclée), David Muppett Allain et Ronan Gueho, soutenus par une solide formation de cuivres. Ça vibre, ça groove, ça swingue, ça balance, et ça attend déjà l’édition de l’an prochain.