Grand Soufflet : One night band blues

Scène blues & rock au programme du Grand Soufflet. Entre un duo Gotti/Heneaux immersif et une icône Little Bob et ses bastards band, il planait comme un air d’odyssée au plus près des racines de la musique pour le dernier jeudi du festival.

C’est l’histoire d’une tempête blues qui a grandement soufflé sous le chapiteau du festival d’accordéon et de musiques du monde ce jeudi 13 octobre 2016. L’histoire d’un duo abrasif pour commencer qui distille ses notes chamaniques tel un voyage au plus profond des racines des faiseurs de rythmiques incantatoires. Un homme assis, Olivier Gotti, guitare hawaïenne Weissenborn (signée  du luthier Sébastien Cotton) posée sur les genoux, bottleneck (tube de métal) aux doigts agrippant les cordes, voix pure, rugueuse et habitée. Un homme debout Jean-Marc Henaux, harmoniciste depuis 1994, fondateur entre autres du groupe Shake Your Hipsharmonica, instrument collé aux lèvres. Un duo qui chemine autour  des errances musicales de Little Walter ou Sonny Boy Williamson paraît-il. Pour l’heure, la prestation live traverse les routes-poussières des contrées du Mississippi, flashs rythmiques auréolés de sourires jubilatoires, ambiance digne d’un long-métrage des Frères Coen. O brother where art you ?

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Histoire de brothers encore, lien du sang rock & blues qui coule dans les veines de Roberto Piazza alias Little bob et ses blues bastards zicos. Des tiags, un blouson rouge, des lunettes noires, une ceinture-harmonica(s) d’hombre qui dégaine plus vite que son ombre. Il était une fois dans l’Ouest de la France. L’histoire de Little Bob,  petit homme gourou aux cris-tumultes éructés dans les concerts-rock de salles mythiques depuis 40 ans. Des morceaux-tripes qui s’égrènent comme une litanie dédiée à la liberté : De la reprise « Zig zag Wanderer » en passant par « Long Time Ago » (B.O du film Le Havre d’Aki Kaurismaki), un clin d’œil-anecdote à Lemmy de Motorhead récemment disparu, aux titres du second album avec cette formation « Howlin » (sorti en 2015), le rocker et ses bastards balisent une carrière  inspiré du blues black et du rock pur jus de révolte et prennent leur pied sur scène avec une énergie folle et une bienveillance à fleur de peau. L’histoire de Little Bob, c’est aussi celle d’un enfant d’ouvrier qui n’a pas oublié ses racines et embrase/embrasse son public à hauteur d’homme. Une main qui caresse une chevelure, qui envoie des saluts et  des yeux-bonté qui regardent, absorbent, savourent,  presque des yeux de gosse toujours émerveillé de cette aventure  fureur de vivre. Une histoire d’un homme libre donc et de ses musiciens compagnons qui trouve son épilogue dans un des derniers titres en forme de ballade : « Nobody ‘s born to loose » !

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Le site de Little Bob

 

Retrouvez les histoires de Little Bob sous forme de 24 nouvelles aux éditions Krakoen.

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