Pour ce vendredi soir, sous le chapiteau du Botanique, c’est la soirée du retour, avec deux formations déjà passées par Mythos à leur début, comme une forme d’hommage et de continuité pour un festival habitué à la découverte de jeunes talents.

Tout d’abord Feu ! Chatterton ouvre le bal de ce double plateau quelque peu attendu. Il y a chez ce groupe le goût des mots et des intonations, de la poésie et d’un côté rétro. Figure rayonnante de cette formation, son chanteur, Arthur, en costume, introduit ses chansons avec un parler rocailleux qui part dans des envolées lyriques et vocales. Snob et dandy comme un romantique d’un autre siècle, la scansion est parfois plus proche de la récitation que du chant et c’est avec facétie que les chansons se dévoilent sur des airs rock, du garage en passant par le surf et un brin de psychédélique. Car Feu! Chatterton semble adepte de ces mélanges uniques et improbables, et c’est avec plaisir qu’il nous offre une prestation plus qu’honorable avec une musique dansante qui ravit le Botanique.

La Femme quant à elle, est une formation qui monte. Enchaînant les dates et les succès de leur premier album Psycho Tropical Berlin, le groupe semble très attendu par le public. Développant une musique électro-rock au rythmes entêtants, à bases de synthés, on se demande quelle forme prendra la prestation du groupe qui prépare un nouvel album dont le single « Sphinx » vient tout juste de sortir. Dans un nuage de fumée et dans un pénombre au lumières froides, le groupe déboule pour nous livrer de première chansons énergiques. Les nombreux membres du groupe passent de claviers aux machines vers d’autres instruments dans une fausse désorganisation sous l’alternance du chant de Sacha et Clémence. S’invitent sur scène quelques guests danseurs ou chanteurs et le public danse sur des ligne électro-pop dans un joyeux bordel. Malgré quelques soucis sonores qui obligent le public à écouter les retours, le groupe livre ici une assez bonne prestation entre chansons connues et nouvelles expérimentations.