La place Sainte-Anne n’a jamais été aussi animée un dimanche soir. Le 1er juin 2014, le collectif de l’inédit La Sophiste proposait une projection hommage au mur publicitaire Dubonnet, amené à disparaitre vers le 16 juin.
Un peu de swing, un gramophone, un petit bar pour servir du Dubonnet. Et du Byrrh. Car le mur de la place Sainte-Anne voué à être démoli pour les travaux de la seconde ligne de métro, célèbre pour son alcool Dubonnet et ses publicités peintes, affiche encore un Byrrh résistant. Et les petits bonhommes Ripolin, mais là on est plutôt dans la peinture, et personnellement à l’Imprimerie nous n’avons pas très envie de goûter.
Plus de mille personnes se sont succédé pour assister à la projection organisée par La Sophiste, en association avec le projet « Quelles sont nos ruines ? » actuellement présenté aux Ateliers du Vent. Des gens perchés sur les chaises, une bonne ambiance, sur cette place devenue depuis plusieurs mois une termitière où il est impossible de boire un café sans être accompagné du marteau-piqueur ou d’un camion de chantier. Poussière, voilà ce que deviendra le mur. Et c’est avec nostalgie, accompagnée de musique jouée en direct, que le collectif a projeté des publicités anciennes et animé de lumières les lettres du mur pour un jeu typographique dont nous avons ramené quelques images. Au milieu de la bande son, un « santé » d’une voix d’outre-tombe se répète. Comment résonneront les verres à l’avenir sur la place Sainte-Anne ?